DEPECHE

Affrontements dans les rues de Lomé ce dimanche

Le 27 février 2005, publié sur ufctogo.com

Des manifestants ont protesté dimanche contre le président par intérim du Togo récemment désigné, enflammant des pneus dans des rues de Lomé et lançant des pierres sur des policiers anti-émeutes, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes pour tenir la foule à distance des bâtiments gouvernementaux.

Des centaines de protestataires ont défilé en direction des bureaux administratifs de la capitale à partir du quartier de Bé, bastion de l’opposition, où des pneus enflammés barraient le passage de certains axes. Mais les forces de sécurité les ont contraints à rebrousser chemin à l’aide de gaz lacrymogènes quand ils les ont attaquées à coup de pierres.

A la différence des précédentes manifestations qui ont émaillé les trois semaines de crise, aucun coup de feu n’a été entendu. Et aucune information faisant état de victimes n’a été diffusée dans l’immédiat.

Les manifestants ont déclaré que cette marche avait été organisée en signe de colère contre la désignation vendredi de Bonfoh Abbass au poste de président du Togo par intérim jusqu’à la tenue d’élections nationales dans les mois à venir.

Bonfoh Abbass, vice-président du Parlement, a été nommé lors d’une réunion d’urgence du Parlement après la démission de Faure Gnassingbé, porté au pouvoir par l’armée après la mort de son père, Gnassingbé Eyadema le 5 février. Le fils de celui qui tint les rênes du pays pendant 38 ans en résistant à la vague de démocratie, a cédé aux pressions des pays africains, des Nations unies et de la communauté internationale.

Les manifestants ont avancé que conformément à la Constitution togolaise, la fonction de président par intérim aurait dû être assumée par le président du Parlement -qui a été remercié, selon des responsables, après avoir refusé de revenir dans le pays aux premiers jours de la crise.

Quatre protestataires sont morts dans des affrontements avec les forces de sécurité pendant des émeutes dans la semaine qui a suivi l’installation au pouvoir de Faure Gnassingbé.

Après l’annonce de la démission de ce dernier vendredi, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), fer de lance de la contestation au coup de force togolais, a levé les sanctions imposées au Togo. Elle a fait part de sa volonté d’aider l’Etat à devenir un pays "stable, démocratique et prospère". Les présidents du Niger, du Bénin, du Ghana, du Mali et du Nigeria doivent se rendre lundi à Lomé, pour discuter de la mise en oeuvre de mesures destinées à "faciliter la réconciliation nationale" et à garantir une paix durable au Togo, selon la CEDEAO.

AP

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