Amnesty accuse le Togo de harceler les militants des droits de l’Homme
Le 15 mars 2000, publié sur ufctogo.comL’organisation Amnesty international a accusé mercredi le Togo de harceler les militants des droits de l’Homme, et a plaidé pour qu’une enquête internationale soit ouverte le plus rapidement possible sur ce qu’elle estime être des crimes politiques.
Les relations entre le gouvernement togolais et Amnesty international sont tendues depuis la publication d’un rapport de l’organisation en mai 1999, selon lequel des "centaines de personnes" avaient été tuées lors de l’élection présidentielle de juin 1998 et que leurs corps avaient été jetés à la mer.
Le Togo, qui a fermement démenti ces accusations, a demandé aux Nations unies et à l’Organisation de l’unité africaine (OUA) la mise en place d’une commission d’enquête internationale sur les informations d’Amnesty. Le 10 mars, le gouvernement togolais a réitéré cette demande dans une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan.
Pour Amnesty, cette requête du Togo ne sera crédible que lorsque cesseront les attaques contre les défenseurs des droits de l’Homme dans ce pays. "D’un côté, le Togo accepte la mise en place d’une commission internationale d’enquête pour faire la lumière sur la participation des forces nationale de sécurité dans les cas de violations des droits de l’Homme, et de l’autre, il continue à persécuter ou attaquer les gens qui défendent les droits de l’Homme", écrit Amnesty dans un communiqué transmis à l’AFP.
AFP