Heurts entre étudiants et policiers : 18 mois de prison ferme pour neuf accusés
Le 24 mai 2004, publié sur ufctogo.comLOME, 24 mai (AFP) - 15h59 - Neuf personnes, dont six étudiants, arrêtées à la suite de violences qui avaient opposé le 30 avril policiers et étudiants sur le campus de l’Université de Lomé (UL), ont été condamnées lundi par le tribunal à 18 mois d’emprisonnement ferme.
Le 17 mai, le procureur avait requis la même peine d’emprisonnement à l’encontre de ces personnes parmi lesquelles, deux conducteurs de taxi-moto et un photographe.
Au total, quinze personnes dont douze étudiants arrêtés lors des incidents, ont été jugées pour "action concertée et voie de fait".
Les six autres étudiants avaient été relaxés au bénéfice du doute.
Le 30 avril, des échauffourées ont opposé des étudiants aux forces de l’ordre sur le campus de l’UL et ont fait 18 blessés, dont 16 policiers, et d’importants dégâts matériels.
Le 2 mai, le ministre de l’Enseignement supérieur, Charles Kondi Agba a décidé de fermer le campus de Lomé, estimant que les "heurts, échauffourées et les actes de vandalisme de la journée du 30 avril sur le campus universitaire ont atteint un degré de violence inacceptable".
Les étudiants réclament que le gouvernement leur verse immédiatement quatre tranches des aides accordées par l’Etat à tous les étudiants togolais.
Ces aides sont versées en trois tranches au cours de l’année, a expliqué M. Agba, estimant qu’il s’agit de "réclamations fantaisistes".
Le montant d’une tranche d’aide s’élève à 20.000 F.CFA (environ 30 euros) par étudiant, soit environ 300 millions de francs CFA (environ 457.000 euros) d’enveloppe financière pour les 15.000 étudiants inscrits dans les universités de Lomé et de Kara (420 km au nord-est de la capitale).
AFP