Les femmes togolaises veulent être représentées dans la nouvelle Cour constitutionnelle
Le 30 mai 2007, publié sur ufctogo.comUn regroupement de 16 organisations féminines de la société civile togolaise dénonce l’absence des femmes dans la liste des six nouveaux membres de la Cour Constitutionnelle choisis la semaine dernière par le parlement togolais.
« Parmi les six juges élus, nous nous sommes rendus compte qu’il n’y a aucune femme alors qu’elles ont déposé des dossiers », déplore Kafui Kouwonou, secrétaire général du Groupe de réflexion et d’action Femme démocratie et développement (GF2D), membre du Centre de recherche et d’information et de formation pour la femme (CRIFF).
L’Assemblée nationale du Togo a désigné la semaine dernière six des neuf membres de la Cour constitutionnelle, conformément à l’accord signé par les acteurs politiques togolais le 20 août 2006 à Lomé.
Les six juges ont été désignés sur une liste de 31 candidats lors d’un scrutin uninominal à un seul tour. Parmi eux, trois sont issus de l’ancienne Cour et les trois autres seront désignés par le chef de l’Etat.
Prenant prétexte du fait qu’il revient au chef de l’Etat de désigner les trois autres membres de la Cour, les femmes togolaises appellent le président Faure Gnassingbé à user de son pouvoir discrétionnaire pour que quelques unes d’entre elles soient nommées.
La recomposition de la Cour constitutionnelle a été décidée lors du dialogue politique qui a abouti à la signature d’un accord politique global par l’ensemble de la classe politique togolaise et la société civile le 20 août 2006.
« Les organes compétents procèdent à la recomposition de la Cour constitutionnelle en veillant à ce que les personnalités à nommer répondent aux critères de professionnalisme, de crédibilité et d’indépendance », lit-on dans l’accord politique global.
L’ancienne Cour constitutionnelle mise en place il y a quinze ans, a toujours été contestée par les partis de l’opposition togolaise.
APA-Lomé (Togo)