Les raisons de l’absence d’Eyadéma au sommet de l’Union africaine,
Le 6 juillet 2004, publié sur ufctogo.comDans une dépêche datée du 5 juillet, l’AFP nous apprend que le dictateur togolais sera absent du sommet de l’Union africaine qui se déroule du 6 au 8 juillet en Ethiopie. Selon l’Agence de presse française, la Présidence de la République togolaise n’a fourni aucune explication sur cette absence…
L’explication nous est toutefois fournie par le site gouvernemental togolais. Sans rire, on nous apprend que « Le président Eyadema ne se rend pas au sommet en raison d’un calendrier très chargé. Le Togo est en phase de négociations avec l’Union européenne. Le gouvernement discute de réformes fondamentales et a relancé le dialogue avec l’opposition. » Balivernes ! Il n’y a aucun dialogue avec l’opposition crédible.
En général, sur le plan intérieur, Eyadéma a échoué lamentablement et il est vomi par la quasi-totalité du peuple togolais. Il se maintient au pouvoir par la force.
A plan extérieur, son zèle pour résoudre le conflit ivoirien est un fiasco retentissant. C’est la conférence de Linas–Marcoussis (France), qui permit « quelques avancées », vite compromises. Eyadéma s’efforça de reprendre la main ces dernières semaines dans le conflit, en vain. Il n’a que l’étoffe d’un chef de village et ne dispose pas de la respectabilité nécessaire pour être crédible par les parties du conflit.
Ainsi, empêtrés dans le « bourbier ivoirien », les Français s’en remettent à un autre parrain de la politique franco-africaine qui est le président gabonais. Bongo en effet, est de facto le nouveau médiateur dans cette crise qui se déroule pourtant loin de ses frontières. Tous les protagonistes de la crise se sont déjà rendus chez lui ( Gbagbo, Alassane Ouattara, Guillaume Soro, et le PDCI de Bédié). Rendez-vous fut donc donné au prochain sommet de l’Union africaine pour une réunion de chefs d’Etat concernés dans le conflit. Entre autres, vexé par sa marginalisation, Gnassingbé Eyadéma a décidé de bouder ce sommet.