DEPECHE

Un haut gradé de l’armée mis aux arrêts pour faute grave (officiel)

Le 22 mai 2001, publié sur ufctogo.com

Le lieutenant-colonel Kuma Biteniwe, ancien chef d’état-major de l’armée de terre togolaise, a été mis "aux arrêts de rigueur" depuis le 17 avril 2001 pour "faute grave", a-t-on appris mardi de source officielle à Lomé.
Selon le ministre togolais de la défense, le général Assani Tidjani, le lieutenant-colonel Biteniwe n’a pas été arrêté mais mis aux arrêts de rigueur conformément au réglement militaire.

Depuis quelques jours la presse d’opposition faisait état de l’arrestation de l’officier pour complot contre la sûreté de l’Etat et des sévices qu’il subirait dans le camp militaire de Kara (nord) où il est détenu.

Dans une déclaration écrite à la presse le ministre de la Défense a démenti ces rumeurs et affirmé que l’officier "s’est rendu coupable de faute grave".

"Cette faute a entraîné une sanction disciplinaire conformément au règlement de discipline générale en vigueur dans les armées togolaises", selon le ministre, qui précise qu’une enquête de commandement est en cours.

"Seules les conclusions de cette enquête permettront de dire s’il y a lieu d’engager une action statutaire, voire pénale contre lui", a-t-il ajouté.

Il a assuré que le lieutenant-colonel Biteniwe "subit sa sanction de la manière la plus normale et que les mauvais traitements dont on parle tant n’existent que dans l’imagination des personnes qui colportent ces mensonges, ces ragots dans le but de semer le germe de la division au sein de l’armée".

Le lieutenant-colonel Biteniwe, issu de la même ethnie que le chef de l’Etat togolais le général Gnassingbé Eyadéma, a notamment commandé la Force d’Intervention Rapide, une unité d’élite, une fonction qui a fait sa réputation dans l’armée au sein de laquelle il jouit toujours d’un certain prestige.

Agence France-Presse, (AFP)