Point-clés du programme

Trouver une solution à l’impasse politique, à travers la tenue d’une Table ronde nationale et l’organisation d’élections libres et démocratiques ;.

Ré-établir la sécurité avec l’assistance de la communauté internationale, notamment en renforçant le rôle de la police par rapport à l’armée dans le maintien de la sécurité ;

Organiser le retour de quelques 200 000 réfugiés ;

Mettre en œuvre une réforme à long terme des forces armées, dans le but de réduire les effectifs, d’équilibrer leur composition ethnique, de développer l’esprit de citoyenneté chez le soldat et son adhésion aux valeurs républicaines , et de réduire le poids des dépenses militaires dans le budget national .

Promouvoir l’Etat de droit, à travers le renforcement de l’institution judiciaire et une réforme de l’administration publique ;

Mettre en œuvre un plan de sauvetage de l’économie, visant à rétablir les grands équilibres macro-économiques et budgétaires, à endiguer la criminalité économique, à favoriser l’investissement productif, à créer des emplois, et à stimuler la production agricole à travers une meilleure rémunération des planteurs dans le but d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, avec le soutien de la communauté internationale et de la diaspora togolaise ;

Mettre en œuvre un plan de réhabilitation sociale à long terme, visant à répondre aux besoins sociaux - culturels élémentaires de la population, notamment en matière d’accès à la santé et à l’éducation, à l’information et à un habitat décent ;

Mettre en œuvre un programme d’éducation de masse, soutenu par l’Etat et la société civile, visant à développer le sens de responsabilité des citoyens, condition préalable à tout véritable changement démocratique et au développement.

L’Aménagement du territoire

Les problèmes : La réforme des institutions républicaines aura pour objectif majeur de favoriser la participation effective des citoyens à un développement communautaire local et donc la décentralisation. Mais parallèlement il s’impose de renforcer la cohésion entre ces divers échelons et en particulier de veiller à l’équilibre des milieux urbains et ruraux, par le renforcement équitable des infrastructures de base, condition aussi bien de l’amélioration des productions du secteur primaire (agriculture, forêts, chasse et pèche) que d’une industrialisation raisonnée.
Ce que nous ferons : Dans le cadre des structures démocratiques décentralisées et avec la participation des collectivités locales et de la population, des programmes cohérents de renforcement et d’entretien des infrastructures de base seront élaborés par les services techniques, en collaboration avec le secteur privé : Moyens de communication ; Distribution de l’énergie ; Utilisation des ressources hydrauliques ; Amélioration de l’hygiène publique ; Amélioration de l’habitat. Cet aménagement du territoire tiendra le plus grand compte des impératifs d’un développement durable, c’est-à-dire de l’utilisation rationnelle des ressources naturelles et de la protection de l’environnement.

La Coopération régionale

Les problèmes : Depuis l’entrée en vigueur du Traité d’Abuja en mai 1994 instituant la Communauté économique africaine, le Togo, comme les autres Etats d’Afrique, se trouve devant le défi de sa concrétisation dans le cadre des sous-régions. Mais la coopération intra-africaine demeure également peu active dans les domaines de la culture, du progrès scientifique et technique ou encore social, sans oublier le problème central qu’est celui de la paix dans tout le Continent.
Ce que nous ferons : Notre projet de société comporte le renforcement de la solidarité à tous les échelons de la communauté nationale ; mais aussi à celui de nos relations avec nos voisins et avec tous les pays du Continent. Nous nous attacherons donc à définir des modalités pratiques de coopération sous-régionale et régionale dans les domaines : de la coexistence pacifique, de la prévention des conflits et, s’il en survient, de notre contribution à leur solution ; des échanges économiques et de la complémentarité des productions et des marchés, dans la perspective d’intégration régionale qu’avait définie le Plan de Lagos pour le développement de l’Afrique 1980 - 2000 ; des relations culturelles favorisant la compréhension mutuelle en même temps que le respect des identités nationales, dans le souci de contribuer ainsi à la fois à la paix et au respect des droits de l’homme ; de la coopération interuniversitaire, en particulier dans le cadre de réseaux de chaires consacrées à la recherche et à la formation sur les problèmes d’intérêt commun ; du développement cohérent de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication ; d’actions communes en matière de ressources en eau et en énergie et de lutte contre les épidémies et les pandémies, dont le sida.

Enseignement supérieur

Les problèmes : L’université, et plus largement l’ensemble des institutions d’enseignement supérieur doit faire face à de nombreux défis auxquels ne sont encore données que des réponses insatisfaisantes, tant quantitativement que qualitativement, dans les deux domaines connexes de la formation et de la recherche scientifique et technologique. De plus, ces institutions ne sont pas intégrées d’une manière pertinente dans la vie économique et sociale de la nation.
Ce que nous ferons : IL est urgent d’organiser un débat de fond sur les services que la nation attend de l’enseignement supérieur, et cela avec la participation non seulement des universitaires mais des responsables des institutions scientifiques, des représentants des secteurs publics et privés, des enseignants de tous les niveaux, des étudiants et des organisations non gouvernementales. Seront ensuite définies les mesures à prendre dans les domaines suivants :
- Relations de l’enseignement supérieur avec le corps social ;
- Interactions entre cet enseignement et le monde du travail (secteur privé et secteur public) ;
- Direction et gestion de l’enseignement supérieur (aux échelons central et institutionnels) ;
- Responsabilité du financement, partage des coûts ;
- Responsabilité de l’enseignement supérieur vis-à-vis des autres niveaux de l’enseignement et de l’éducation non formelle ;
- Renforcement de la fonction de recherche ;
- L’enseignement supérieur et les nouvelles technologies de l’information et de la communication .
- Solution à l’exode des compétences.

La Femme et le Développement

Les problèmes : Les femmes continuent à être défavorisées aussi bien dans le domaine économique que dans la vie sociale et culturelle. Or elles prennent une part décisive dans tous ces secteurs, assumant des responsabilités majeures dans l’éducation des enfants, constituant une force de travail prédominante dans la production alimentaire familiale. Et cependant elles sont l’objet d’une discrimination permanente en ce qui concerne l’accès à la propriété des terres, au crédit, aux technologies mises en oeuvre dans la production des secteurs primaires et secondaires, et dans l’accès aux fonctions de direction.
Ce que nous ferons : A l’origine de cette situation se trouve encore l’inégalité des garçons et des filles dans l’accès à l’éducation de base. Des efforts prioritaires seront consacrés à la réduction de cette inégalité par : une réforme des méthodes et programmes scolaires en ce qui concerne l’image de la femme qu’ils véhiculent, comme c’est le cas également dans les médias ; des mesures pour faciliter l’accession des femmes aux enseignements techniques, professionnels et supérieurs, leur permettant d’être admises à des responsabilités de chef d’entreprise aussi bien que de responsables administratives, techniques et politiques, engagées activement dans des projets de développement à tous les échelons ; des programmes de formation spécifique organisés à cette fin en collaboration avec toutes les associations susceptibles d’y être intéressées. instaurer les micro-crédits pour les femmes (secteur informel) en s’inspirant des Grameen Banks.

Les Institutions républicaines et démocratiques


Les problèmes : Une institution, aussi théoriquement bien conçue qu’elle soit, ne vaut que ce que valent son environnement politique et les hommes qui l’animent. Or, tout le monde sait que le statu quo prévalant au Togo depuis plus de trois décennies empêche toute institution d’être réellement républicaine et démocratique, confisquée qu’elle est par le pouvoir en place.

Les Faits : La Constitution du 27 septembre 1992, promulguée le 14 octobre 1992, et le Code électoral du 8 juillet 1992, modifié par ordonnance le 16 avril 1993, sont violés chaque fois que cela convient aux tenants de l’ordre ancien. Toutes les institutions républicaines et démocratiques prévues par ladite Constitution sont, soit non mises en place, soit confisquées par le RPT à son bon plaisir. Les médias publics sont monopolisés par le gouvernement. La presse privée est constamment harcelée et les journalistes traqués. Les responsables des partis politiques de l’opposition et des associations des droits de l’homme ne peuvent pas circuler librement dans le pays. Les droits de l’homme sont quotidiennement bafoués par le régime pourtant notoirement minoritaire dans le pays. Si bien que le Togo se trouve loin d’être un État de droit.
Ce que nous ferons : Dans le strict respect des lois et libertés fondamentales républicaines, mettre définitivement fin aux coups d’État et aux coups de force permanents ; abolir la stratégie de la terreur d’État ; permettre l’alternance au règne du pouvoir et veiller à la bonne gouvernance du pays ; garantir à tous les partis politiques l’accès libre et équitable des médiats d’État ; garantir aux partis politiques et aux associations d’opposition le libre exercice de leurs activités sur toute l’étendue du pays ; rendre au peuple sa dignité et le pouvoir politique ; donner au pays des institutions républicaines et démocratiques inspirées des expériences positives de l’humanité et du patrimoine culturel traditionnel du peuple togolais.

Insécurité

Les problèmes : L’état d’insécurité est lié aux élements dits "non contrôlés" de l’armée. Aucune réforme n’a été entreprise pour écarter de l’armée ces éléments compromis. Au contraire, non seulement leurs crimes restent impunis mais ils sont couverts par la dictature en place, ce qui encourage la poursuite de l’état d’insécurité dans le pays.

Les faits : Arrestations sans justification, violations de domicile, fouilles arbitraires de personnes et véhicules, extorsion de fonds sous la menace et vols à main armée sous le regard complaisant des éléments de l’armée et de la police en faction à tous les coins de rue le jour et en patrouille la nuit.
Ce que nous ferons : Engager des réformes en vue d’écarter de l’armée les élements compromis et faire de cette armée un corps républicain respectueux des libertés fondamentales ; Appliquer rigoureusement les lois et les dispositions administratives en vigueur et mettre en place, le cas échéant, de nouvelles mesures visant à réprimer les crimes et délits créant l’état d’insécurité tant par les éléments incontrôlés de l’armée que par des civils ; Cantonner l’armée dans sa mission de gardien de l’intégrité territoriale de l’État et renforcer la police et la gendarmerie dans leur rôle de garant de la sécurité et de la tranquilité des citoyens ; Introduire l’enseignement des devoirs civiques et des droits de l’homme dans les cours de formation à l’armée, à la gendarmerie et à la police ; Apprendre aux citoyens à respecter l’ordre public et à se conformer, le cas échéant, aux mesures de sécurité.

Lutte contre la pauvreté, l’exclusion et l’inégalité

Les problèmes : Le manque d’emplois productifs et rémunérés constitue l’une des principales causes de la pauvreté au Togo. Mais aussi, le pays compte beaucoup trop de nombreux cas d’inadaptations sociales de jeunes et d’adultes des deux sexes dont les causes sont diverses : affaiblissement de liens familiaux, analphabétisme, formation insuffisante ou inadéquate aux besoins dans les divers secteurs économiques, handicaps, attrait des centres urbains combiné à la désertification des zones rurales. Une grande partie de ces cas dits "en stratégie de survie", dont les " jeunes de la rue", sont exposés à tous les dangers de l’envers de la vie : manque d’hygiène, risques de maladies contagieuses, angoisses etc..
Ce que nous ferons : La première mesure à prendre sera la collecte de l’ensemble des données relatives à tous les cas d’exclusion. C’est ensuite avec la participation des concernés que seront définies les modalités de l’action à mener pour leur réinsertion au sein des communautés elles-mêmes, objets de projets de développement intégré pour l’autosuffisance et soutenu par la mise en oeuvre de modalités de démocratie locale, c’est-à-dire de l’expression de besoins individuels et collectifs. Cette action sera concertée et menée conjointement par tous les services compétents (techniques, sociaux, éducatifs, économiques etc..), le secteur privé et les ONG. Dans la mesure où des formes traditionnelles de solidarité sont encore viables, elles seront systématiquement impliquées car elles sont des ressorts efficaces d’insertion sociale, socio-économique et culturelle.

La promotion de l’esprit d’entreprise

Les problèmes : La mise en oeuvre de notre projet de société togolaise suppose l’élaboration et la réalisation, dans tous les domaines, de programmes d’action à la fois endogènes, enracinées dans ce que notre patrimoine comporte de positif, et novateurs fondés sur l’imagination créatrice des citoyens et citoyennes de tous les âges ; c’est-à-dire sur la promotion systématique d’un esprit d’entreprise au sens large, impliquant la stimulation d’une dynamique collective aussi bien qu’individuelle.
Ce que nous ferons : stimuler l’esprit d’entreprise dans les secteurs de l’économie privée (production agricole et industrielle, et services) où il s’impose avec évidence. Et cela autant dans le secteur informel, trop négligé actuellement par l’État, que dans le secteur formel ; promouvoir simultanément l’épargne et les investissements, et organiser la formation à l’esprit d’entreprise ; tenir compte des facteurs culturels qui sous-tendent l’esprit d’entreprise et encourager l’Université à approfondir la recherche, par exemple, sur l’épargne traditionnelle, les technologies coutumières et leur amélioration possible, la notion de travail, les modalités de solidarité à l’échelon de la communauté ; développer l’esprit d’entreprise parmi les universitaires eux-mêmes et en faire une matière d’enseignement préparant à la vie active.

La Réconciliation nationale

Les problèmes : Même pendant la période de la colonisation les diverses populations du Togo vivaient en harmonie. Il n’en est plus ainsi depuis plus de trois décennies maintenant. L’émergence de la nation togolaise se trouve de ce fait bloquée.

Les faits : Depuis plus de 30 ans, le pouvoir dictatorial en place ne cesse de prêcher du bout des lèvres la réconciliation et l’union nationales. Mais, dans la réalité, ce pouvoir, en vue de se maintenir, pratique une politique machiavélique de division, d’opposition de telles ethnies à telles autres. A cette fin, le régime use de manipulations par le mensonge, la délation, la désinformation et l’intoxication par les médias publics, et diverses formes de discrimination
Ce que nous ferons : Nous nous attacherons à panser les plaies de la nation et à mettre fin une bonne fois pour toutes à la cassure profonde dans le pays, principal obstacle à notre développement économique, social et culturel. A cette fin nous allons : réaliser un recensement des actes de tribalisme, de discrimination et d’exclusion qui ont été commis, puis choisir les moyens appropriés pour les stigmatiser et apaiser les personnes et les communautés qui en ont souffert afin de leur redonner confiance et les assurer de leur participation au processus de développement du pays ; concevoir des programmes de développement visant à éradiquer dans les meilleurs délais possibles, les disparités économiques, sociales et culturelles ; cultiver la tolérance, c’est-à-dire l’acceptation de l’autre et le droit à la différence ; promouvoir l’esprit et des manifestations tangibles de solidarité entre les différentes régions et communautés en vue d’une réconciliation sincère et durable dans la nation.

Mise en valeur des Ressources Humaines

Les problèmes : Comme beaucoup de pays en développement, le Togo n’échappe pas à une contradiction au moins apparente, à savoir, comment concilier des ajustements structurels imposés par la recherche d’équilibres macro-économiques et budgétaires avec la satisfaction de besoins individuels et collectifs. L’équilibre nécessaire est naturellement une condition de la croissance à laquelle doivent contribuer les hommes et les femmes, les jeunes et les adultes, mais aussi de leur progrès. Tous sont ainsi à la fois moyens et fins du développement et c’est la conciliation de ces deux termes qui constitue notre défi.
Ce que nous ferons : Nous nous attacherons à favoriser la promotion des ressources humaines constituant la véritable richesse nationale en leur donnant la possibilité de contribuer activement aux projets de développement. Ceci suppose : La formation à tous les âges de la vie par la stimulation des compétences et aptitudes, de la créativité, de l’initiative, de l’imagination ; L’incitation des hommes et des femmes à l’exercice de leur solidarité, à leur participation et engagement individuel et communautaire dans la vie économique (création d’emplois productifs et mise en place d’activités génératrices de revenus) aussi bien que sociale et culturelle ; la garantie de la plénitude de leurs droits civils et politiques aussi bien que de leur sécurité dans le respect des valeurs nationales africaines et universelles.

Les réfugiés

Les problèmes : Suite aux tueries massives perpétrées au Togo les 25, 30 janvier et le 25 mars 1993, environ 500.000 civils et militaires togolais se sont réfugiés au Ghana et au Bénin. Malgré l’accord d’août 1995, signé entre UNHCR et le Chef d’Etat togolais, garantissant la sécurité en cas de retour, bon nombre de ceux qui sont rentrés ont été appréhendé et certains sont portés disparus. Se sentant toujours menacés, environ 600 réfugiés sont restés sur leur lieu d’asile.

Les faits : Le fait majeur, c’est l’accroissement de l’insécurité qui n’incite pas les réfugiés, surtout les militaires à rentrer chez eux. A l’insécurité s’ajoute le chômage et la dureté de la vie au Togo. Un grand nombre de jeunes Togolais se sont ainsi expatriés en Europe, au Canada et aux Etats-Unis d’Amérique où ils doivent faire face à des problèmes insurmontables.
Ce que nous ferons : Rétablir prioritairement la sécurité ; organiser le retour volontaire des réfugiés en étroite collaboration avec le Haut Commissariat des Nations Unies et conformément aux conditions de celui-ci ; garantir l’Etat de droit et le respect des droits de l’homme ; assurer la réinsertion sociale des réfugiés dans la dignité ; créer des emplois pour les jeunes, en les intéressant par des mesures incitatives à s’établir dans les zones rurales.

La Santé Publique

Les problèmes : Comme l’éducation et d’autres services sociaux, la protection de la santé souffre d’une mauvaise répartition des ressources de l’État et des contraintes budgétaires plus ou moins liées à des objectifs d’ajustement structurel. La quantité et la qualité insuffisantes des services médicaux sont aggravées par le manque de médicaments essentiels. L’état de santé des groupes vulnérables , souffrant d’exclusion ou de pauvreté est particulièrement préoccupant, directement associé à la malnutrition et à des conditions de vie déplorables, causes de mortalité infantile aussi bien que de handicaps et de limitation de l’espérance de vie.
Ce que nous ferons : Le renforcement des services de santé de base, qu’il s’agisse de personnel, de locaux et d’équipement, fera l’objet d’un programme prioritaire. Il exige aussi bien l’extension de l’éducation sanitaire, notamment de la mère et de l’enfant, que de l’éducation de base.L’amélioration de l’hygiène publique constitue l’un des volets de l’aménagement du territoire. La lutte contre les épidémies et les endémies (paludisme) sera plus systématique. Ainsi la prévention du sida justifie l’élaboration et l’application d’un programme interdisciplinaire cohérent, associant au ministère de la santé tous services et institutions publics et privés susceptibles de mettre en évidence et de tenir compte des facteurs sociologiques, culturels, aussi bien que biologiques et éducatifs. L’université ainsi que toutes les ONG compétentes seront associées à cette action.

Le Système judiciaire

Les problèmes : Le système judiciaire au Togo n’a pas suivi l’évolution du volume des affaires contentieuses et l’exigence d’une justice de proximité. Des juridictions créées n’ont jamais été installées ; juridictions administratives, entre autres, une Cour d’appel dont le siège est à Lomé. Il faut signaler également la mauvaise formation des magistrats et autres auxiliaires de justice. La majorité des lois constituant les différents régimes juridiques date de la période coloniale. Ces lois sont éparses et difficiles d’accès. Par exemple, les lois sur les Sociétés anonymes et les faillites datent du 19e siècle. Le règlement des dossiers connaît un retard néfaste et inacceptable et les décisions, lorsqu’elles sont prises, ne témoignent ni de l’indépendance du juge ni du respect des lois ou tout au moins des principes généraux du droit.L’organisation judiciaire, dans son ensemble, instaure dans le pays une insécurité judiciaire néfaste à tout développement.
Ce que nous ferons : Concevoir et mettre en place un système moderne comportant la création et l’installation de juridiction de premier degré au chef lieu de chaque préfecture, une Cour d’Appel au chef lieu de chacune des quatre régions, dans le souci de rapprocher la justice des justiciables. Concevoir un statut qui assure aux magistrats une formation de qualité et une indispensable indépendance ; instituer une politique législative de modernisation des différents régimes juridiques ; adopter une politique judiciaire volontariste assurant l’instauration de l’État de droit, la sécurisation des particuliers et des investisseurs.

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