NECROLOGIE

51 ans après le parricide du Père de l’Indépendance, le Togo est orphelin d’une de ses sœurs

le 19 septembre 2014, publié sur ufctogo.com

Depuis le 7 septembre 2014, soit 51 ans après le parricide du Père de l’Indépendance togolaise, le Président Sylvanus OLYMPIO, le 13 janvier 1963, le Togo est orphelin d’une de ses sœurs cadettes, Amélia OLYMPIO épouse SOSSAH, née le 12 Janvier 1920 à Aného, d’Epiphanio Elpidio Messan OLYMPIO et de Magdalena Edzoanou DOMPEY.

 

Son Père qui devrait s’acquitter d’une tâche très rude qu’est l’éducation de ses enfants, comme la plupart de ses frères et soeurs, Epiphanio OLYMPIO confia tous ses enfants aux religieuses des Sœurs Notre Dame des Apôtres d’AGOUE (aujourd’hui en territoire du BENIN), afin d’assurer l’éducation scolaire de ces derniers. C’est ainsi que Amélia OLYMPIO passa son CEPE (Certificat d’Etude) avec succès à l’internant de Jeunes Filles chez les religieuses à AGOUE. A cette époque Coloniale, le Cursus scolaire s’achevait à ce niveau, le pouvoir colonial avait besoin d’une main d’œuvre qui leur faisait défaut. Du coup après le fameux certificat, les récipiendaires étaient dirigés directement sur le marché du travail.
Mais compte tenu de son assiduité et de son intelligence, son père en a décidé autrement. C’est ainsi qu’il l’envoya à la célèbre Ecole Normale d’Institutrices à RUFISQUE au SENEGAL. Cette école venait d’être créée en 1938 par la France Coloniale, afin de former les premières enseignantes africaines et celui d’éduquer les futures épouses des auxiliaires masculins diplômés des écoles supérieures existantes. La plupart des élites africaines de l’enseignement primaire sont passées par RUFISQUE, qui a activement participé à la construction politique, économique et sociale de plusieurs pays africains.

A la fin de son cursus à RUFISQUE qu’elle acheva une fois encore avec succès, elle fut affectée en République de Côte d’Ivoire afin d’exercer son métier d’Institutrice. Elle passa de nombreuses années en Côte d’Ivoire. A la suite de nombreux bouleversements socio-politiques de l’Afrique à cette époque, elle décide de rentrer au Togo, son pays d’origine. Elle exerça toujours son activé d’Institutrice à Lomé. Très attachée et très rigoureuse, elle accomplit sa tâche avec beaucoup d’abnégation et d’humilité. Son objectif majeur était de former et de préparer ses élèves pour un épanouissement complet et humain. Elle avait assurée l’éducation de ses enfants dans ce même objectif. C’est ainsi que le 1er Avril 1975 elle fut admise à une retraite bien méritée.
Durant toute sa vie, Amélia SOSSAH-OLYMPIO n’a cessé de prêcher la fraternité, la convivialité, le travail bien fait, enfin et surtout l’humilité.

Durant les quatre dernières années, son état de santé commença à se dégrader, compte tenu de son grand âge . Toute la famille, y compris les membres de sa communauté religieuse, étaient à son chevet pour la soutenir. L’année dernière a été une année décisive pour son état de santé. Malgré une assistance médicale soutenue, son état continuait à décliner. C’est ainsi que le 7 Septembre dernier, elle rendit l’âme.
La veillée funèbre en sa mémoire est prévue le 24 septembre 2014 en la maison familiale des OLYMPIO à Wétrivi Condji à Lomé, suivie de son enterrement le lendemain à Agoué.
Qu’il nous soit donc permis de présenter les sincères condoléances de tout le peuple togolais à tous ses enfants, en particulier à son fils aîné, Georges BEKE, compagnon de lutte de la première heure de son cousin Gilchrist OLYMPIO, un des premiers membres du bureau du Mouvement Togolais pour la Démocratie (MTD), un des premiers membres de l’UFC, ancien Président de UFC-France, membre du Bureau de UFC-France et du Bureau Directeur de l’UFC.

Pour le Bureau de UFC-France

Son Président Pascal Kossivi ADJAMAGBO

 

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