Chirac agresse le peuple togolais
par UFC , le 23 juillet 1999, publié sur ufctogo.com
Une agression inadmissible contre les aspirations du Peuple togolais à la démocratie M. Jacques CHIRAC, Président de la République Française, est actuellement en visite de travail au Togo.
Cette visite a lieu à un moment où les partis de l’opposition et le pouvoir sont réunis pour trouver une solution à la grave crise politique que traverse le pays. L’annonce officielle de cette visite indiquait que le Président de la République apportait un soutien fort au processus de démocratisation en Afrique.
L’UFC relève avec une profonde indignation que les déclarations du Président CHIRAC enregistrées jusqu’alors, sont contraires aux attentes suscitées par cette visite. A son premier arrêt à Conakry, M. CHIRAC affirmait que l’Afrique devait avoir son rythme particulier d’enracinement de la démocratie. A l’UFC, nous pensons que le rythme d‘enracinement de la démocratie est déterminé par le Peuple et non imprimé par ses dirigeants.
A Lomé, M. CHIRAC reprochait au Peuple togolais de ne pas avoir pris part aux élections législatives du 21 mars 1999 en soulignant que le dialogue se tient au Parlement et non dans la rue. L’UFC stigmatise une telle prise de position qui ne tient pas compte des circonstances de l’organisation desdites élections et des objections fondées de toute l’opposition togolaise soutenue par la communauté internationale, y compris le gouvernement français ; objections qui tenaient essentiellement au fait que toute l’opposition démocratique a voulu régler le contentieux de l’élection présidentielle du 21 juin 1998 avant la tenue des élections législatives.
L’UFC considère que cette visite loin d’apporter un soutien fort aux négociations inter-togolaises en cours, comme c’était annoncé, vise à peser en faveur du pouvoir dictatorial en place, et qui plus est, est indexé par les organisations internationales de protection des Droits de l’Homme. Les propos tenus par M. CHIRAC à l’occasion de cette visite sont de nature à compromettre gravement les négociations en cours.
Fait à Lomé, le 23 juillet 1999
Pour le Bureau National
Le Secrétaire Général Jean-Pierre FABRE

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