Désinformation du Service de presse de la Présidence de la République
par UFC , le 2 août 1999, publié sur ufctogo.comL’Union des Forces de Changement s’élève énergiquement contre les commentaires tendancieux et désobligeants à l’égard de son Président Gilchrist OLYMPIO et du parti, diffusés par la télévision togolaise.
Le dimanche ler août 1999, dans ses éditions de 20HOO et de 22HOO, la télévision togolaise a diffusé très largement des propos émanant du Service de presse de la Présidence de la République. Se fondant sur de prétendues informations relatives à une réunion du Bureau National de 1"UFC à Accra le 9 juillet 1999, ainsi que sur la distribution, à l’instigation de M Gilchrist OLYMPIO, de documents hostiles à la reprise de la coopération de l’UE avec le Togo, le commentateur affirme péremptoirement que le Président de I’UFC, est isolé tant au sein du Bureau de son parti qu’au sein de la classe politique togolaise et de la population toute entière.
L’UFC tient à faire la mise au point suivante :
Aucun membre du Bureau national n’a fait des déclarations contraires aux positions du parti arrêtées en accord avec le Président Gilchrist OLYMPIO.
Il n’y a jamais eu de réunion du Bureau National de l’UFC le 9 juillet à Accra.
S’agissant de la participation aux négociations intertogotaises, l’unanimité s’est faite depuis très longtemps et ce, sous l’inspiration et la persuasion de M. Gilchrist OLYMPIO lui-même.
Le Président de l’UFC n’a jamais fait distribuer aucun document à Bruxelles pour réclamer le maintien des sanctions contre le gouvernement togolais. La position officielle de I’UFC se résumant à la référence à l’article 5 de la convention de Lomé.
L’UFC s’étonne de la virulence et de la malveillance des propos contenus dans ce commentaire émanant de la Présidence de la République juste au lendemain de la signature d’un accord censé apaiser tous les protagonistes et dont on affirme qu’il a été obtenu dans une « ambiance de réconciliation nationale. »
L’UFC tient à faire observer qu’elle a fait inscrire dans cet accord-cadre « la nécessité de trouver rapidement une solution politique à ce problème [contentieux électoral du 21 juin 1988], dans le but d’établir un nouveau calendrier pour les élections présidentielles ».
En tout état de cause, seule une solution politique rendrait l’accord plus juste et constituera un acte mobilisateur de nos populations qui ne se sentiront plus frustrées.
S’agissant du prétendu isolement de M. Gilchrist OLYMPIO au sein du Bureau National de l’UFC, l’UFC laisse le commentateur et ses commanditaires prendre leur rêve pour la réalité.
Concernant l’isolement de Gilchrist OLYMPIO au sein de la classe politique, l’UFC reste sereine car elle sait que son Président demeure le principal porte-parole des populations togolaises qui lui manifestent toujours leur confiance parce qu’il incarne leurs aspirations profondes et légitimes.
L’UFC constate que le commentaire lu à la télévision le dimanche ler août 1999 viole délibérément l’Accord-cadre de Lomé. Le pouvoir continue dans ses pratiques de harcèlement et de dénigrement qui sont entre autres, à la base du déficit de confiance et de la crise qui nous ont conduits aux négociations.
L’UFC demande au pouvoir en place de respecter scrupuleusement l’esprit et la lettre de l’Accord-cadre de Lomé dans toutes ses implications, s’agissant particulièrement du comportement des média d’Etat.
Fait à Lomé, le 2 août 1999
Pour le Bureau National,
Le Premier vice-président Emmanuel AKITANI-BOB

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