Droits humains bafoués
par Le Point au quotidien (Bénin) , le 10 décembre 2004, publié sur ufctogo.com
La Communauté internationale célèbre ce 10 décembre, la journée mondiale de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Si au Bénin, la situation des Droits de l’Homme n’est pas criarde, dans certains pays du monde en général et en Afrique en particulier, ces droits sont régulièrement bafoués.
En Algérie par exemple, cette commémoration, intervient dans un contexte particulier. Les acteurs et les défenseurs des Droits de l’Homme ne cachent pas leurs inquiétudes. Un tableau sombre et très peu reluisant de la situation a été dépeint hier par la Ligue algérienne des Droits de l’Homme. Plusieurs manifestations prévues par les défenseurs des Droits de l’Homme ont été purement et simplement interdites. Même Amnesty International qui devait, pour sa part, organiser une exposition de photos a également essuyé un refus catégorique des autorités.
Toutefois, dans ce pays comme au Cameroun, au Togo, en Irak, au Soudan, en Afghanistan, en Tunisie, en Centrafrique, au Maroc, au Congo, en Angola, au Rwanda et autres « des citoyens sont actuellement en prison pour avoir réclamé certains moyens leur permettant d’exercer leur droit à la citoyenneté. Des journalistes et des militants des Droits de l’Homme se sont retrouvés dans les geôles pour avoir dénoncé des abus de pouvoir et des cas d’injustice.
Dans bien d’autres pays, les agissements des pouvoirs dictatoriaux, constituent des freins multiples entravant l’évolution de la situation des Droits de l’Homme.
Chaque jour que Dieu fait, dans ces pays, des personnes continuent de disparaître, la pratique de la torture, l’état d’urgence, les viols, les abus de pouvoir et la corruption continuent de gangrener l’appareil judiciaire. Les fléaux sociaux, les maladies sont autant d’éléments qui résument la situation des Droits de l’Homme.
En dépit d’une certaine évolution positive constatée au cours de ces dernières années dans le monde et malgré les multiples déclarations pour un engagement réel à améliorer la situation des Droits de l’Homme, les autorités des pays incriminés n’ont toujours pas entrepris les réformes structurelles ni pris d’autres mesures à même de remédier aux violations.
C’est pourquoi, à l’occasion de cette journée, le Secrétaire général des Nations Unies, rappelle dans son message que « l’éducation aux Droits de l’Homme doit absolument faire partie des efforts pour que les nouvelles générations connaissent leurs droits inaliénables et sachent comment s’en prévaloir et les défendre. Ces droits comprennent le droit à la santé, le droit à l’instruction, le droit à l’alimentation, le droit au logement, le droit de se marier et de fonder une famille, le droit de participer à la vie publique, et le droit de ne pas être torturé, ni arrêté ou détenu de façon arbitraire, c’est-à-dire les droits dont chacun doit jouir pour vivre à l’abri du besoin et de la peur. »
Vivre dans un tel Etat, relève de la responsabilité des gouvernants et de tous les citoyens.
Bruno Brutus DOSSOU - Le Point au quotidien - Visiter le site
© Copyright Le Point au quotidien (Bénin)