Elections aux Togo : la machine à fraude du pouvoir RPT
par UFC , le 5 octobre 2009, publié sur ufctogo.com
Pour un fichier électoral fiable et pour des résultats crédibles en 2010
L’organisation d’une élection équitable, transparente et démocratique, nécessite la conjonction d’un ensemble d’éléments indispensables, notamment :
un cadre électoral transparent et non discriminatoire,
un organe d’organisation et de supervision du scrutin, réellement indépendant du pouvoir politique,
un fichier électoral fiable et sécurisé,
un scrutin libre et honnête,
une procédure transparente et fiable de collecte, de traitement et de proclamation des résultats sortis des urnes.
Malheureusement, au Togo, le régime RPT, dans sa volonté de se maintenir au pouvoir par tous les moyens, met tout en œuvre pour s’assurer le contrôle de la commission électorale, truffer le cadre électoral de mesures discriminatoires, antidémocratiques et d’exclusion, traficoter le fichier électoral et falsifier les résultats des scrutins.
Cette situation oblige les partis d’opposition et l’ensemble des forces démocratiques à lutter constamment sur tous les fronts pour exiger et obtenir les conditions d’organisation d’une élection démocratique. La perspective de l’élection présidentielle de 2010 ravive une fois encore les préoccupations de l’opposition et des populations togolaises qui n’entendent plus se laisser imposer un scrutin dénué de tout sens.
Le RPT n’a jamais accepté que les règles du jeu soient claires. Ce qui lui permet de mettre en œuvre sa stratégie de fraude dont l’élément fondamental est la falsification du fichier électoral. En 1992, dans le but de faire disparaître les informations relatives à la structure réelle du corps électoral, le RPT n’a pas hésité à incendier le Centre National d’Etudes et de Traitements Informatiques (CENETI), pour détruire le fichier électoral qui venait d’être constitué en vue du référendum constitutionnel. Toutes les listes électorales confectionnées dans le passé par le ministère de l’Administration Territoriale ou par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) sous la supervision du Ministère de l’Administration Territoriale, sont des listes frauduleuses.
Après l’élection présidentielle de 2003 et surtout celle de 2005, des observateurs avisés de l’Union Européenne, notamment, avaient attiré l’attention sur le gonflement de la liste électorale d’environ un demi million d’électeurs. Naturellement, les autorités togolaises ont qualifié ces observations de fallacieuses et de tendancieuses.
Néanmoins, c’est précisément en raison de la réalité des anomalies au fichier électoral, que l’APG a préconisé l’abandon pur et simple des anciennes listes électorales et l’organisation d’un recensement électoral en vue de confectionner un fichier électoral fiable. C’est donc à juste titre que l’établissement d’un fichier électoral crédible demeure au cœur des préoccupations de l’UFC et des autres partis de l’opposition.
La confection d’un nouveau fichier électoral en 2007 a été rendue possible, grâce à l’implication de la Communauté Internationale qui a financé entièrement cette opération. Ainsi, la liste électorale des législatives 2007 élaborée par la CENI est basée sur un fichier avec empreintes biométriques et photo numérisée. Cette liste a été jugée plus proches de la réalité par les observateurs, parce que reflétant plus ou moins la structure démographique du pays.
Le rapprochant des effectifs officiels de la population totale par région et par préfecture, publiés par la Direction Générale de la Statistique et de la Comptabilité Nationale (DGSCN) et le nombre d’inscrits sur les listes électorales publiées par la CENI en 2003, 2005 et 2007, met en évidence, toutes choses égales par ailleurs, de graves distorsions qui traduisent les fraudes au fichier électoral auxquelles se livre le RPT et dont il convient d’empêcher la réédition en 2010. Sept tableaux annexés à la présente étude (pages 7 à 11), illustrent les traficotages que subissent les listes électorales aux mains du pouvoir RPT.
1. Comparaison des fichiers électoraux établis en 2003, 2005 et 2007
1.1 Les nombres des inscrits publiés en Juin 2003, en Avril 2005 et en Octobre 2007
Le tableau 01 (page 7) donne les nombres des inscrits sur les listes électorales des présidentielles de 2003 et 2005, et des législatives de 2007.
L’examen des données globales de ce tableau 01 révèle deux grandes anomalies qui ne sont que la traduction des fraudes habituellement opérées par le RPT :
1. Il apparaît en 2005, un écart injustifié de 466 103 électeurs entre le total des inscrits au niveau national (soit 3 599 306) et la somme arithmétique des inscrits par préfecture (soit 3 133 203) !
En 2007 également, on note un écart de 68 409 électeurs (89 949 selon l’UE) entre le total officiel des inscrits publié par la CENI (soit 2 974 718) et le total arithmétique (soit 2 908 309).
2. Le total national des inscrits pour l’élection présidentielle de 2005 (3 599 306) dépasse de plus d’un demi million, soit exactement 690 997 électeurs, le total national des inscrits en 2007 (2 908 309). La population électorale ne pouvant décroître entre 2005 et 2007, il apparaît clairement que le RPT a procédé à une falsification massive du fichier électoral en 2005.
L’examen détaillé des données par préfecture et par région est encore plus édifiant. En effet, les écarts enregistrés entre le nombre des inscrits lors des élections législatives de 2007 par rapport à la présidentielle de 2005 varient considérablement d’une région à une autre et sont plus exacerbés au niveau des préfectures.
On note ainsi que par rapport à 2007, le nombre d’inscrits en 2005 a été réduit de 167 301 électeurs dans les régions Maritime et des Plateaux, tandis que dans les régions Centrale, Kara et Savanes le nombre d’inscrits a été gonflé de 374 195 électeurs, soit un volume relatif de fraude de l’ordre de 541 496 électeurs !
Pour les mêmes périodes, de grandes disparités sont également observées entre les préfectures au sein d’une même région. Ainsi :
dans la région Maritime, les diminutions sont particulièrement importantes dans les préfectures de l’Avé (-33 888 électeurs), du Golfe (-56 383 électeurs) et du Zio (-23 485 électeurs).
dans les Plateaux, cinq (05) préfectures ont été amputées : Wawa (-8 545 électeurs), Ogou (-51 155 électeurs), Est Mono (-32 614 électeurs), Amou (-22 614), Moyen-Mono (-19 204).
dans la région des Savanes le gonflement de liste a atteint 16 619 électeurs dans l’Oti, 15 288 dans le Tône et 8 494 dans le Kpendjal.
dans la région Centrale le gonflement de liste a atteint 78 323 électeurs dans la préfecture de Sotouboua, 19 619 électeurs dans la préfecture de Blitta, 23 277 dans la préfecture de Tchaoudjo, 9 792 électeurs dans la préfecture de Tchamba.
dans la région de la Kara, le gonflement de liste a atteint 33 239 électeurs dans la Binah, 36 007 à Doufelgou et 99 469 dans la préfecture de la Kozah.
Dans les autres préfectures de la Kara, les gonflements de populations électorales totalisent 65 718 électeurs.
Le taux de gonflement des électeurs est si important qu’en comparant les effectifs de la population totale en 2005 élaborés par la Direction Générale de la Statistique et de la Comptabilité Nationale (DGSCN) avec le nombre des inscrits pour la même année (Tableau 02, page 8), on constate, paradoxalement, que le nombre des inscrits dépasse la population totale dans les préfectures de la Binah et de Sotouboua et est presque égal à la population totale dans les préfectures de la Kozah et de Doufelgou !
Le tableau 02 (page 8) montre par ailleurs que le nombre des inscrits d’Octobre 2007 et les effectifs de la population totale estimés par la DGSCN présentent à peu près la même distribution par région, ce qui signifie que le nombre des inscrits pour les législatives 2007 sont plus proches de la réalité et, par conséquent, relativement plus fiables que le nombre des inscrits publiés par la CENI lors des élections présidentielles de 2003 et de 2005. La comparaison des ces données révèle en outre que le nombre des électeurs a été à dessein gonflé dans certaines préfectures des régions Centrale et de la Kara, et minoré dans les régions Maritime et des Plateaux.
1.2 Schéma de manipulation des listes électorales par le RPT
Les tableaux 03 et 03 bis (page 9) découlent des données du tableau 02. Ils donnent une classification des préfectures selon le niveau de manipulation des listes électorales opérée par le RPT en 2005, par gonflement ou minoration du nombre d’inscrits.
Ces deux tableaux (page 9) illustrent l’ampleur de la fraude au fichier électoral en 2005 et le caractère délibérément planifié du schéma utilisé à cet effet. Le RPT s’est toujours livré à ce traficotage du fichier électoral en gonflant, comme le montre ces tableaux, les listes électorales des régions et préfectures qu’il considère comme lui étant favorables (régions Centrale, de la Kara et des Savanes) et en minorant celles des régions et préfectures qu’il considère comme proches de l’opposition.
Ainsi, en 2005, la minoration des listes électorales atteint 65,95% dans la préfecture de l’Avé tandis que le gonflement des listes culmine à 93,80% dans la préfecture de Sotouboua ! C’est par ces tripatouillages des chiffres des inscrits, des votants et des suffrages exprimés, que le RPT crée artificiellement le ‘’clivage nord-sud’’ qu’il instrumentalise à souhait, pour faire croire que le pays est divisé.
Les tableaux 04, 05 et 06 (pages 10 et 11) qui comparent les effectifs de population et le poids démographique de chaque région avec le nombre des inscrits et le nombre des votants en avril 2005 (élection présidentielle) et en octobre 2007 (élections législatives), confirment cette technique de fraude du RPT.
Il résulte en effet de l’analyse de ces tableaux, que par rapport à 2007, le nombre des votants en 2005 a été amputé de 383 161 électeurs dans la région maritime et de 242 990 électeurs dans la région des Plateaux. Dans le même temps, le nombre des votants a été gonflé de 140 652 électeurs dans la région Centrale, de 245 137 électeurs dans la région de la Kara et de 47 555 électeurs dans la région des Savanes.
L’analyse du tableau 04 révèle qu’en 2005, de par leurs poids démographiques, les Régions Maritime et des Plateaux représentent respectivement 43,4 % et 22,9 % de la population totale du Togo mais seulement 37,8 % et 18,1 % du total national des inscrits et 28,1 % et 15, 6 % du total national des votants, respectivement.
En revanche les régions Centrale, de la Kara et des Savanes qui représentent respectivement 9,4 %, 12,7 % et 11,6 % de la population totale du pays en 2005, ont été respectivement créditées de 13,7 %, 17,6 % et 19,0 % du total national des inscrits et de 24,8%, 11,4 % et 13,9 % du total national des votants.
Le tableau 04 montre en outre que les trois régions Centrale, Kara et Savanes, qui totalisent un poids démographique de 33,7 % en 2005, ont représenté 44,1 % des inscrits et 56,3% des votants, alors que les régions Maritime et des Plateaux qui totalisent un poids démographique de 66,3 % en 2005, ont représenté seulement 55,9% des inscrits et 43,7 % des votants. Voilà une situation peu vraisemblable qui découle de la volonté constante du régime RPT de recourir par tous les moyens à la fraude dans toutes les phases du processus électoral.
Le recours abusif aux votes par procurations et par dérogations est l’un des supports du gonflement des listes électorales et du nombre des votants avec des électeurs fictifs et des votes multiples.
L’analyse du tableau 05 laisse apparaître plus de cohérence entre le poids démographique des différentes régions et la répartition régionale des inscrits et des votants. Ce qui fait dire que malgré de réelles carences, les listes électorales de 2007 paraissent plus proches de la réalité, alors que celles de 2003 et 2005 sont notoirement frauduleuses.
En effet, la population de la région Maritime, évaluée par la DGSCN à 44,0 % de la population togolaise en 2007, représentait 42,4 % des inscrits et 41,3 % des votants. Dans les autres régions les nombres des inscrits et des votants sont également en relative adéquation avec les estimations de population de la DGSCN.
On note en particulier qu’en 2007, les régions Maritime et Plateaux qui abritent globalement 66,8 % de la population totale du pays représentent 65,9 % des inscrits et 65,5 % des votants, tandis que les régions Centrale, de la Kara et des Savanes qui abritent 33,2 % de la population totale du pays, représentent 34,1 % des inscrits et 34,5 % des votants.
La nouvelle technologie utilisée ainsi que l’efficacité des mesures opérationnelles mises en œuvre en 2007 avec le concours de l’assistance internationale a donc permis de limiter les fraudes au fichier électoral sans pouvoir les juguler.
Le tableau 06 (page 11) met en évidence les écarts frauduleux dans la répartition du nombre de votants tels qu’ils résultent des résultats officiels des scrutins d’Avril 2005, d’une part, et d’0ctobre 2007, d’autre part. On note ainsi, que par rapport à 2007, le scrutin de 2005 a privé les régions Maritime et des Plateaux de 626 151 votants et gonflé les trois autres régions (Centrale, Kara et Savanes) de 433 344 votants.
Le caractère systématique de la fraude au fichier électoral opérée par le régime RPT dans les processus électoraux rend indispensables des dispositions adéquates visant à établir des listes électorales réellement fiables et sécurisées, d’où l’impérieuse nécessité de procéder à :
un audit du fichier 2007 et à la correction de toutes les scories en suspens ;
une révision transparente des listes électorales pour le scrutin de 2010 ;
une estimation rigoureuse de la population totale du Togo en 2010, pour en apprécier la cohérence par rapport à la population électorale issue de la prochaine révision des listes électorales.
Malgré les dysfonctionnements relevés, le processus électoral 2007 est techniquement et en terme opérationnel de loin plus satisfaisant que tous les processus électoraux précédents, à l’exception de la phase cruciale des résultats qui fut un échec patent.
Il importe donc, que l’assistance internationale prévue pour accompagner le processus de la présidentielle de 2010, aide la CENI à élaborer, pour la phase cruciale des résultats, des procédures claires et conformes aux normes internationales de transparence généralement admises. Ces procédures devront être connues et suivies par tous les acteurs politiques impliqués ou leurs représentants. Elles feront l’objet d’une formation adéquate et bien assimilée par les agents électoraux concernés et par les membres de la CENI et de ses démembrements.
La CENI devra être dotée de moyens humains, matériels et logistiques appropriés pour la mise en œuvre efficace et rigoureuse de ces procédures de résultats aussi bien dans les bureaux de vote que dans les CELI et à la CENI.
En outre, il appartiendra à la Cour Constitutionnelle de se doter également de procédures précises pour le traitement des contentieux électoraux ainsi que pour la vérification et la validation des résultats provisoires transmis par la CENI. La Cour Constitutionnelle devra à cet égard, avec le concours de l’assistance internationale se doter de moyens humains, matériels et logistiques appropriés.
Enfin, le processus Vérité-Justice-Réconciliation n’aurait aucun sens s’il n’incluait pas l’organisation en 2010, d’une élection présidentielle crédible, apaisée et acceptée par tous. A cet égard, les populations togolaises, la classe politique et la communauté internationale doivent conjuguer leurs efforts pour empêcher la réédition des situations de fraude dans lesquelles les présidents imposés à la tête des CENI par le RPT ont toujours joué un rôle central. Dans cette optique, le poste de président de la CENI 2010 ne saurait être attribué à un candidat de la mouvance RPT. Voilà pourquoi, dans l’intérêt du processus Vérité-Justice-Réconciliation aussi bien que dans celui du processus électoral en cours, le consensus doit nécessairement prévaloir pour le choix du président de la CENI. Il y va de l’apaisement du climat politique dans le pays, il y va du règlement de la crise qui mine notre pays depuis tant d’années.
Fait à Lomé, le 05 Octobre 2009
Le Secrétariat National de l’UFC,
Chargé des Questions Electorales
PREFECTURES ET REGIONS | INSCRITS en 2003 | INSCRITS en 2005 | INSCRITS en 2007 | Ecarts 2005/ 2007 | Ecarts en % 2005/ 2007 | Ecarts 2003/ 2007 | Ecarts en % 2003/ 2007 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
(1) | (2) | (3) | (4) | (5) = (3) – (4) | (6) | (7) = (2) – (4) | (8) |
AVE | 49 047 | 17 499 | 51 387 | -33 888 | -65,95 | -2 340 | -4,55 |
COMMUNE DE LOME | 512 795 | 494 525 | 453 210 | 41 315 | 9,12 | 59 585 | 13,15 |
GOLFE | 199 389 | 221 300 | 277 683 | -56 383 | -20,30 | -78 294 | -28,20 |
LACS | 119 997 | 123 842 | 122 500 | 1 342 | 1,10 | -2 503 | -2,04 |
VO | 104 566 | 107 852 | 100 014 | 7 838 | 7,84 | 4 552 | 4,55 |
YOTO | 92 017 | 94 454 | 83 214 | 11 240 | 13,51 | 8 803 | 10,58 |
ZIO | 130 139 | 122 736 | 146 221 | -23 485 | -16,06 | -16 082 | -11,00 |
REGION MARITIME | 1 207 950 | 1 182 208 | 1 234 229 | -52 021 | -4,21 | -26 279 | -2,13 |
AGOU | 52 451 | 49 712 | 48 562 | 1 150 | 2,37 | 3 889 | 8,01 |
AMOU | 73 807 | 34 323 | 56 937 | -22 614 | -39,72 | 16 870 | 29,63 |
DANYI | 27 318 | 27 318 | 23 310 | 4 008 | 17,19 | 4 008 | 17,19 |
EST-MONO | 55 503 | 19 763 | 52 377 | -32 614 | -62,27 | 3 126 | 5,97 |
HAHO | 113 358 | 116 606 | 114 879 | 1 727 | 1,50 | -1 521 | -1,32 |
KLOTO | 135 478 | 125 428 | 113 461 | 11 967 | 10,55 | 22 017 | 19,40 |
MOYEN-MONO | 36 443 | 16 788 | 35 992 | -19 204 | -53,36 | 451 | 1,25 |
OGOU | 147 025 | 99 433 | 150 588 | -51 155 | -33,97 | -3 563 | -2,37 |
WAWA | 115 539 | 77 689 | 86 234 | -8 545 | -9,91 | 29 305 | 33,98 |
REGION DES PLATEAUX | 756 922 | 567 060 | 682 340 | -115 280 | -16,89 | 74 582 | 10,93 |
BLITTA | 79 183 | 85 638 | 66 019 | 19 619 | 29,72 | 13 164 | 19,94 |
SOTOUBOUA | 142 257 | 161 819 | 83 496 | 78 323 | 93,80 | 58 761 | 70,38 |
TCHAMBA | 59 593 | 66 180 | 56 388 | 9 792 | 17,37 | 3 205 | 5,68 |
TCHAOUDJO | 124 396 | 116 204 | 92 927 | 23 277 | 25,05 | 31 469 | 33,86 |
REGION CENTRALE | 405 429 | 429 841 | 298 830 | 131 011 | 43,84 | 106 599 | 35,67 |
ASSOLI | 30 568 | 35 445 | 22 937 | 12 508 | 54,53 | 7 631 | 33,27 |
BASSAR | 80 816 | 81 849 | 56 551 | 25 298 | 44,73 | 24 265 | 42,91 |
BINAH | 61 841 | 69 996 | 36 757 | 33 239 | 90,43 | 25 084 | 68,24 |
DANKPEN | 62 619 | 69 451 | 51 268 | 18 183 | 35,47 | 11 351 | 22,14 |
DOUFELGOU | 67 169 | 75 926 | 39 919 | 36 007 | 90,20 | 27 250 | 68,26 |
KERAN | 38 381 | 42 366 | 39 748 | 2 618 | 6,59 | -1 367 | -3,44 |
KOZAH | 192 870 | 220 510 | 121 041 | 99 469 | 82,18 | 71 829 | 59,34 |
REGION DE LA KARA | 534 264 | 595 543 | 368 221 | 227 322 | 61,74 | 166 043 | 45,09 |
TONE | 153 203 | 168 469 | 153 181 | 15 288 | 9,98 | 22 | 0,01 |
TANDJOARE | 34 678 | 40 193 | 46 732 | -6 539 | -13,99 | -12 054 | -25,79 |
KPENDJAL | 56 447 | 64 714 | 56 220 | 8 494 | 15,11 | 227 | 0,40 |
OTI | 74 460 | 85 175 | 68 556 | 16 619 | 24,24 | 5 904 | 8,61 |
REGION DES SAVANES | 318 788 | 358 551 | 324 689 | 33 862 | 10,43 | -5 901 | -1,82 |
TOTAL ARITHMETIQUE | 3 223 353 | 3 133 203 | 2 908 309 | 224 894 | 7,73 | 315 046 | -100,00 |
TOTAL OFFICIEL (CENI) | 3 223 355 | 3 599 306 | 2 974 718 | 690 997 | 22,16 | 315 044 | 10,83 |
Sources :
Colonne (2) chiffres de la CENI publiés dans Togo Presse du jeudi 5 juin 2003 sous le titre "Présidentielle du jeudi 1er juin 2003 ; Résultats par Région"
Colonne (3) : chiffres de la CENI publiés dans Togo Presse " Spécial Présidentielle’’ du jeudi 28 avril 2005 ;
Colonne (4) : chiffres de la CENI, Octobre 2007 ;
NB : Colonnes (5), (6), (7) et (8) : chiffres calculés à partir des données publiées.
PREFECTURES ET REGIONS (1) |
2003 | 2005 | 2007 | |||
INSCRITS (CENI) (2) |
Population totale (DGSCN) (3) |
INSCRITS (CENI) (4) |
Population totale (DGSCN) (5) |
INSCRITS (CENI) (6) |
Population totale (DGSCN) (7) | |
AVE | 49 047 | 87 000 | 17 499 | 91 000 | 51 387 | 96 400 |
COMMUNE DE LOME | 512 795 | 839 000 | 494 525 | 921 000 | 453 210 | 1 056 200 |
GOLFE | 199 389 | 355 000 | 221 300 | 394 000 | 277 683 | 460 900 |
LACS | 119 997 | 221 000 | 123 842 | 226 00 | 122 500 | 136 400 |
VO | 104 566 | 212 000 | 107 852 | 217 000 | 100 014 | 226 300 |
YOTO | 92 017 | 151 000 | 94 454 | 158 000 | 83 214 | 165 400 |
ZIO | 130 139 | 248 000 | 122 736 | 258 000 | 146 221 | 269 900 |
REGION MARITIME | 1 207 950 | 2 113 000 | 1 182 208 | 2 265 000 | 1 234 229 | 2 425 000 |
AGOU | 52 451 | 83 000 | 49 712 | 85 000 | 48 562 | 88 300 |
AMOU | 73 807 | 97 000 | 34 323 | 103 000 | 56 937 | 109 600 |
DANYI | 27 318 | 41 000 | 27 318 | 43 000 | 23 310 | 45 700 |
EST-MONO | 55 503 | 75 000 | 19 763 | 79 000 | 52 377 | 83 200 |
HAHO | 113 358 | 185 000 | 116 606 | 192 000 | 114 879 | 201 900 |
KLOTO | 135 478 | 183 000 | 125 428 | 191 000 | 113 461 | 201 900 |
MOYEN-MONO | 36 443 | 72 000 | 16 788 | 76 000 | 35 992 | 80 200 |
OGOU | 147 025 | 252 000 | 99 433 | 264 000 | 150 588 | 279 000 |
WAWA | 115 539 | 154 000 | 77 689 | 160 000 | 86 234 | 168 400 |
REGION DES PLATEAUX | 756 922 | 1 142 000 | 567 060 | 1 193 000 | 682 340 | 1 258 200 |
BLITTA | 79 183 | 105 000 | 85 638 | 108 000 | 66 019 | 112 600 |
SOTOUBOUA | 142 257 | 132 000 | 161 819 | 135 000 | 83 496 | 140 000 |
TCHAMBA | 59 593 | 79 000 | 66 180 | 80 000 | 56 388 | 83 200 |
TCHAOUDJO | 124 396 | 162 000 | 116 204 | 166 000 | 92 927 | 173 500 |
REGION CENTRALE | 405 429 | 478 000 | 429 841 | 489 000 | 298 830 | 509 300 |
ASSOLI | 30 568 | 51 000 | 35 445 | 52 000 | 22 937 | 53 800 |
BASSAR | 80 816 | 102 000 | 81 849 | 104 000 | 56 551 | 109 600 |
BINAH | 61 841 | 64 000 | 69 996 | 65 000 | 36 757 | 68 000 |
DANKPEN | 62 619 | 72 000 | 69 451 | 74 000 | 51 268 | 77 100 |
DOUFELGOU | 67 169 | 82 000 | 75 926 | 84 000 | 39 919 | 86 200 |
KERAN | 38 381 | 69 000 | 42 366 | 71 000 | 39 748 | 74 100 |
KOZAH | 192 870 | 207 000 | 220 510 | 212 000 | 121 041 | 220 200 |
REGION DE LA KARA | 534 264 | 647 000 | 595 543 | 662 000 | 368 221 | 689 000 |
KPENDJAL | 56 447 | 112 000 | 64 714 | 116 000 | 56 220 | 120 700 |
OTI | 74 460 | 129 000 | 85 175 | 133 000 | 68 556 | 139 000 |
TANDJOARE | 34 678 | 86 000 | 40 193 | 89 000 | 46 732 | 92 300 |
TONE | 153 203 | 257 000 | 168 469 | 265 000 | 153 181 | 276 000 |
REGION DES SAVANES | 318 788 | 584 000 | 358 551 | 603 000 | 324 689 | 628 000 |
TOTAL ARITHMETIQUE | 3 223 353 | 3 133 203 | 2 908 309 | |||
TOTAL OFFICIEL (CENI) | 3 223 355 | 4 854 000 | 3 599 306 | 5 212 000 | 2 974 718 | 5 596 500 |
Sources :
Colonnes (2), (4) et (6) : CENI
Colonnes (3), (5) et (7) : Direction Générale de la Statistique et de la Comptabilité Nationale (DGSCN)
Intervalles de gonflement des listes électorales | Nombre de préfectures | Préfectures ou circonscriptions électorales concernées | % de gonflement | Régions |
---|---|---|---|---|
Entre 80 % et plus | 4 | SOTOUBOUA | 93,80 | Centrale |
BINAH | 90,43 | Kara | ||
DOUFELGOU | 90,20 | Kara | ||
KOZAH | 82,18 | Kara | ||
Entre 30 et 55 % | 3 | ASSOLI | 54,53 | Kara |
BASSAR | 44,73 | Kara | ||
DANKPEN | 35,47 | Kara | ||
Entre 20 et 30 % | 3 | BLITTA | 29,72 | Centrale |
TCHAOUDJO | 25,05 | Centrale | ||
OTI | 24,24 | Savanes | ||
Entre 10 et 20 % | 5 | TCHAMBA | 17,37 | Centrale |
DANYI | 17,19 | Plateaux | ||
KPENDJAL | 15,11 | Savanes | ||
YOTO | 13,51 | Maritime | ||
KLOTO | 10,55 | Plateaux | ||
Entre 0 et 10 % | 7 | TONE | 9,98 | Savanes |
COMMUNE DE LOME | 9,12 | Maritime | ||
VO | 7,84 | Maritime | ||
KERAN | 6,59 | Kara | ||
AGOU | 2,37 | Plateaux | ||
HAHO | 1,50 | Plateaux | ||
LACS | 1,10 | Maritime |
Intervalles de minoration des listes électorales | Nombre de préfectures | Préfectures ou circonscriptions électorales concernées | % de minoration | Régions |
---|---|---|---|---|
Entre 0 et -20 % | 3 | WAWA | -9,91 | Plateaux |
TANDJOARE | -13,99 | Savanes | ||
ZIO | -16,06 | Maritime | ||
Entre -20 et -40 % | 3 | GOLFE | -20,30 | Maritime |
OGOU | -33,97 | Plateaux | ||
AMOU | -39,72 | Plateaux | ||
Entre -50 et -66 % | 3 | MOYEN-MONO | -53,36 | Plateaux |
EST-MONO | -62,27 | Plateaux | ||
AVE | -65,95 | Maritime |
REGIONS | Populations estimées par la DGSCN | Nombre d’inscrits sur les listes électorales | Nombre de votants | |||
Effectifs | Poids démographiques (en %) | Effectifs | % | Effectifs | % | |
Maritime | 2 265 000 | 43,4 | 1 182 208 | 37,8 | 641 220 | 28,1 |
Plateaux | 1 193 000 | 22,9 | 567 060 | 18,1 | 355 840 | 15,6 |
Centrale | 489 000 | 9,4 | 429 841 | 13,7 | 402 535 | 17,6 |
Kara | 662 000 | 12,7 | 595 543 | 19,0 | 567 778 | 24,8 |
Savanes | 603 000 | 11,6 | 358 551 | 11,4 | 316 973 | 13,9 |
TOTAL NATIONAL | 5 212 000 | 100 | 3 133 203 | 100 | 2 284 346 | 100 |
Sources :
DGSCN et publication de la CENI dans le quotidien Togo–Presse "Spécial présidentielle
2005’’ du jeudi 28 Avril 2005.
REGIONS | Populations estimées par la DGSCN en 2007 | Nombre d’inscrits en 2007 (CENI) | Nombre de votants en 2007 (CENI) | |||
Effectifs | Poids démographiques (en %) |
Effectifs | % | Effectifs | % | |
Maritime | 2 425 000 | 44,0 | 1 234 229 | 42,4 | 1 024 381 | 41,3 |
Plateaux | 1 258 200 | 22,8 | 682 340 | 23,5 | 598 830 | 24,2 |
Centrale | 509 300 | 9,3 | 298 830 | 10,3 | 261 883 | 10,6 |
Kara | 689 000 | 12,5 | 368 221 | 12,7 | 322 641 | 13,0 |
Savanes | 628 000 | 11,4 | 324 689 | 11,1 | 269 418 | 10,9 |
TOTAL NATIONAL | 5 595 500 | 100 | 2 908 309 | 100 | 2 476 631 | 100 |
REGIONS | Nombre de votants en 2005 | Nombre de votants en 2007 | Ecarts | |||
Effectifs (I) | % (II) | Effectifs (III) | % (IV) | Effectifs (I) – (III) | % (II) – (IV) | |
Maritime | 641 220 | 28,1 | 1 024 381 | 41,3 | - 383 161 | - 13,2 |
Plateaux | 355 840 | 15,6 | 598 830 | 24,2 | - 242 990 | - 8,6 |
Centrale | 402 535 | 17,6 | 261 883 | 10,6 | + 140 652 | + 7,0 |
Kara | 567 778 | 24,8 | 322 641 | 13,0 | + 245 137 | + 11,8 |
Savanes | 316 973 | 13,9 | 269 418 | 10,9 | + 47 555 | + 3,0 |
TOTAL NATIONAL | 2 284 346 | 100 | 2 477 153 | 100 | 00 |

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