Mal gouvernance, vol des deniers publics et dégradation des infrastructures du pays
par Le Changement (Togo) , le 14 août 2008, publié sur ufctogo.comMal gouvernance, vol des deniers publics et dégradation des infrastructures du pays : Gilchrist Olympio très fâché, déclenche une guérilla politique contre Faure.
« On ne joue pas impunément avec la vie de tout un peuple », a déclaré, avec amertume, le leader de l’Union des Forces de Changement (UFC) qui, face à la mal gouvernance, au copinage, au vol des deniers publics, au clientélisme et à une gestion calamiteuse des infrastructures de notre pays est déterminé à déclencher une guérilla politique contre Faure pour remettre le pays sur les rails. Ce constat de Fo Gil est en prélude à son projet de société s’il est élu en 2010. Cette décision de Gilchrist Olympio est fondée sur un constat amer de la gestion du pays par le pouvoir RPT qui, après quarante ans, a montré ses limites. Un avis partagé largement par plusieurs observateurs qui ont également relevé beaucoup de dysfonctionnements à l’origine de cette situation que vivent nos populations.
Selon l’UFC, après plusieurs dizaines d’années d’improvisation, d’amateurisme, de gabegie et de violations massives des droits humains sans aucune perspective ni projet de société, il est temps que le régime RPT reconnaisse sa défaite et son incapacité à diriger ce pays. L’UFC a en conséquence demandé la démission pure et simple du gouvernement actuel qui doit s’effacer.
Déjà, le 31 décembre dernier, le Groupe parlementaire UFC, pour démontrer sa bonne foi, s’est abstenu d’apporter sa caution à la loi de finances 2008 parce qu’elle expose les recettes de l’Etat à la gabegie et aux détournements de fonds. L’UFC a alors dénoncé l’inconséquence et l’incurie du gouvernement RPT.
Gilchrist interpelle Faure sur la mise en place de la Cour des Comptes
Le Président National de l’UFC, Gilchrist Olympio a relevé que gouverner, c’est prévoir. Selon lui, le pouvoir RPT ferait mieux de prendre des mesures préventives avec tout l’argent du peuple qu’il a volé pour réparer les routes, ponts et chaussées plutôt que de s’agiter aujourd’hui à racketter des fonds auprès de plusieurs bailleurs pour assister les sinistrés et les victimes.
Selon Gilchrist Olympio, il est malheureux, très malheureux de constater que c’est face à cette catastrophe que Faure et son gouvernement s’agitent chaque jour, de Conseil des Ministres en Conseil des Ministres, s’employant à émouvoir la communauté internationale dont ils attendent des ressources qui, en l’absence de tout contrôle institutionnel, seront détournées et dilapidées en toute impunité.
En effet, de tout temps, l’opposition togolaise à cor et à cri a toujours demandé la mise en place de la Cour des Comptes, qui est l’institution habilitée à juger les comptes des comptables publics. S’il y avait cette institution, le Directeur Général du FER aurait craint de faire ce qu’il a fait. Puisque, c’est cette institution qui, en réalité, assure la vérification des comptes et de la gestion des établissements publics et des entreprises publiques. Elle assiste le parlement et le gouvernement dans le contrôle de l’exécution des lois de finances. Elle procède à toutes études de finances et comptabilité publique qui lui sont demandées par le gouvernement, l’Assemblée nationale ou le Sénat. La Cour des Comptes, faut-il le rappeler, établit un rapport annuel en bonne et due forme adressé au Président de la République, au Gouvernement et à l’Assemblée Nationale et dans lequel elle fait état, s’il y a lieu, des infractions commises, et des responsabilités encourues. Seuls des juristes de haut niveau, des inspecteurs de finances, du trésor et des impôts, des économistes gestionnaires et des experts comptables ayant une expérience d’au moins quinze (15) ans sont habiletés à être nommés ou élus dans cette institution.
Des garde-fous prévus, il ressort que les fonctions de membre de la Cour des Comptes sont incompatibles avec la qualité de membre de gouvernement, l’exercice de tout mandat électif, de tout emploi public, civil ou militaire, de toute autre activité professionnelle ainsi que toute fonction de représentation nationale.
Dans une recommandation faite lors de son dernier congrès, l’UFC est revenue à la charge en insistant sur la mise en place de cette institution qui, seule, peut contrôler les ressources de l’Etat. Malheureusement, le pouvoir RPT a fait la sourde oreille parce que, en mettant en place cette structure, il n’aura plus les moyens de dilapider les fonds de l’Etat comme c’est le cas aujourd’hui avec ceux qui sont placés à la tête des grandes sociétés, notent les observateurs.
C’est fort de ce constat amer que les militants de l’UFC ont, malgré son âge avancé, encore investi Gilchrist Olympio, candidat à l’élection présidentielle de 2010.
Il est vrai que cette investiture a suscité beaucoup de réactions compte tenu de l’âge du candidat. Mais beaucoup d’observateurs s’accordent à reconnaître que seul Gilchrist est le seul candidat capable de faire courageusement face au pouvoir RPT en déclenchant une guérilla politique qui puisse sortir le pays de l’ornière.
D’ores et déjà, Gilchrist Olympio pour joindre l’acte à la parole, a donné des instructions fermes à ses collaborateurs pour être en contact permanent avec la population pour vivre leurs problèmes. Patrick Lawson, Jean-Pierre Fabre, Doe Bruce et autres sont déjà sur le terrain comme on pouvait le constater ces derniers temps lors de l’inondation et l’effondrement des ponts. Au-delà de l’assistance matérielle et financière à l’endroit des victimes de l’inondation, l’UFC a un plan bien précis pour résoudre les problèmes du pays le jour où elle sera au pouvoir.
Nous y reviendrons.
Amou
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