Dialogue

L’UFC ne participera pas au dialogue d’Eyadema

par UFC , le 26 mai 2004, publié sur ufctogo.com

L’UFC a toujours prôné le dialogue et nous l’avons exprimé au lendemain du hold-up électoral de juin 2003. En outre, la reprise du dialogue figure en priorité dans les engagements pris par Gnassingbé Eyadéma et son gouvernement. Davantage, les termes du premier engagement évoquent explicitement les conditions de ce dialogue. Alors, pourquoi Gnassingbé Eyadéma et son premier ministre n’ont-ils pas la civilité de répondre aux sollicitations des partis et de prouver par ce biais qu’ils sont mieux disposés cette fois ? Peut-être ne veulent-ils tout simplement pas négocier ?

Lettre de L’UFC et reportage de RFI

 

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Lomé, le 24 mai 2004

A Monsieur Koffi SAMA

Premier Ministre

Lomé

Objet : Dialogue intertogolais.

Votre lettre 031/PM/CAB/SP

Monsieur le Premier Ministre,

Nous accusons réception de votre lettre en date du 21 mai 2004, par laquelle vous nous invitez à prendre part à la cérémonie d’ouverture solennelle du dialogue national, le jeudi 27 mai 2004 à dix heures.
Nous voudrions vous rappeler que le 17 mai 2004, nous vous avons adressé une lettre dans laquelle nous vous avons fait part des conditions que devrait remplir, à notre sens, le dialogue national, pour être crédible : une préparation commune du dialogue par les protagonistes de la crise et la nécessité de la participation effective du dirigeant de l’une des formations politiques les plus représentatives de notre pays, M. Gilchrist Olympio, « toujours dépossédé de son passeport et frappé d’un refus de délivrance d’une carte nationale d’identité, pour l’obtention de laquelle il a pourtant accompli les formalités nécessaires, le 29 avril 2003, au Commissariat Central de la ville de Lomé. »

Cette lettre est restée sans réponse. Vous n’avez tenu aucun compte de nos préoccupations.

A ce jour, et malgré nos multiples démarches, notamment une requête en restitution adressée par Me Ruben Doe-Bruce au Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation, en date du 14 mai 2004, le problème du passeport de M. Gilchrist Olympio, confisqué par la Police le 26 avril 2003 à la frontière de Kodjoviakopé, n’est toujours pas réglé. De même que celui de sa carte d’identité.

Nous estimons qu’il est indispensable que votre gouvernement prenne des mesures qui manifestent sa bonne volonté et qui sont de nature à créer un climat politique propice au dialogue.

Le refus de libérer les onze détenus politiques de l’UFC actuellement en prison, viole votre engagement 2.2 de libérer tous les détenus politiques dans un délai de six semaines. C’est aujourd’hui qu’expire ce délai.

Compte tenu de tout ce qui précède, nous vous informons que nous ne serons pas à l’ouverture du dialogue, le jeudi 27 mai 2004.

Veuillez agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de notre considération distinguée.

Pour le Bureau National, Le Premier Vice-Président,

Emmanuel AKITANI BOB

Copie à :

- M, Poul Nieson, Commissaire Européen au Développement,
- M, Sipke Brouwer, Directeur du développement pour l’Afrique de l’Ouest, auprès de l’Union Européenne (UE)
- M. le Chef de la Délégation de VUE au Togo,
- M. l’Ambassadeur d’Allemagne au Togo,
- M. l’Ambassadeur de France au Togo,
- M. l’Ambassadeur des USA au Togo,
- M. le Représentant Résident du PNUD au Togo.
- Mgr Philippe F. Kpodzro, Archevêque de Lomé,
- Révérend Pasteur, Président de l’Eglise Méthodiste du Togo,
- Révérend Pasteur, Modérateur de l’Eglise Evangélique

 

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