Eyadéma

La presse internationale et la maladie du dictateur togolais

par La rédaction UFCTOGO.COM , le 19 septembre 2003, publié sur ufctogo.com

A l’instar de leurs confrères togolais, les médias internationaux se sont intéressés à la maladie du plus vieux dictateur africain. Certes, aucune source officielle ne confirme cette information. Au contraire, tout est organisé pour nous présenter un Eyadéma au mieux de sa forme et très actif. Ne comptons pas sur un régime qui est passé maître dans l’art de la manipulation pour nous informer.

 

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La maladie de Gnassingbé Eyadéma est un secret d’Etat.
Cependant, les langues se délient, et nous confirmons que la santé du général n’est pas des meilleures. Le pronostic médical n’est guère optimiste.

Une source médicale italienne va même plus loin en affirmant que sa pathologie du larynx est grave car, elle a entraîné des complications pulmonaires irréversibles. Ce praticien souligne que l’abus d’alcool par le général n’est pas pour arranger ses affaires. Bien au contraire.

En attendant de vous livrer les résultats de notre enquête, voici les informations parues dans la presse étrangère à ce sujet.

La Lettre du Continent dans sa livraison 429 du 28 août dernier titrait avec beaucoup de prudence : « La famille Eyadéma en petite forme ». Selon l’auteur de l’article,

« Le président Gnassingbé Eyadéma a eu un coup de pompe lors d’un voyage à Milan qui l’a obligé au repos (il est traité sur place par l’urologue Bernard Debré) tandis que l’un de ses fils, le colonel Ernest Eyadéma a été hospitalisé en France à la suite semble-t-il d’un empoisonnement avec des séquelles neurologiques graves. Au cours de son séjour italien, le président togolais a été reçu par le pape Jean-Paul II. ».

Il est vrai que le dictateur togolais s’est bien rendu en Italie suite à une aphonie. Il ne s’agissait nullement d’un coup de pompe comme l’indiquait La Lettre du Continent. En outre, le général n’a guère été reçu par le Pape Jean-Paul qui se trouvait en repos dans sa résidence de Castelgandolfo.

La revue dirigée par Marie-Roger Biloa, Africa International parle de « Série noire pour le clan Eydéma » Numéro 368- Septembre 2003.

TOGO : Série noire pour le clan Eyadema

D’après ce journal, « la famille Eyadema se souviendra du mois d’août 2003. C’est d’abord Gnassingbé Eyadema, « président à vie de fait », qui a pris l’avion dans un état de grande faiblesse pour être hospitalisé dans une clinique privée du nord de l’Italie. Malgré les démentis de son entourage qui accusent les médias de « malveillance » lorsqu’ils évoquent sa maladie, le président togolais, victime du cancer, devrait subir une nouvelle intervention chirurgicale. Peu après son départ pour l’Europe, c’est son fils Ernest Gnassingbé, surnommé « colonel tortionnaire » par la presse togolaise qui l’a fréquemment accusé de pratiquer la torture sur les opposants au régime de son père, qui était frappé par une crise d’hémiplégie et évacué sur la France où il se trouvait encore fin août entre la vie et la mort. Enfin, une des filles du général, Tchitchitdé, au volant de sa voiture, a percuté un poteau en plein ville de Lomé et tué les quatre autres passagers du véhicule ... Bien évidemment, la « rue » togolaise a vu dans cette succession de malheurs le signe précurseur d’une fin de régime que les élections systématiquement faussées n’ont pas pu conclure jusqu’à présent, la dernière mascarade datant de mai dernier. Les commentaires n’ont pas manqué de faire le rapprochement avec la fin de l’ère Mobutu, dans l’ex-Zaïre, également marqué par de nombreuses tragédies familiales. »

La rédaction UFCTOGO.COM

 

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