Tripatouillages constitutionnels en vue à Lomé II
par La rédaction UFCTOGO.COM , le 11 octobre 2003, publié sur ufctogo.comDans sa dernière livraison (n°432 du 9 octobre 2003), la revue confidentielle La Lettre du continent, annonce une « Nouvelle constitution pour la dynastie Gnassingbé ».
Cette publication généralement bien informée nous apprend que : « Avec l’assistance de son conseiller Charles Debbash, le président Eyadéma préparerait un nouveau "lifting" de la Constitution pour que Faure Gnassingbé Eyadéma puisse lui succéder. »
En introduisant son fils Faure à l’Assemblée nationale, il y a quelques années déjà, l’intention du dictateur était de le préparer pour lui succéder à la présidence de la République en cas de vacance de pouvoir ( décès, empêchement définitif due à la maladie, etc) [1]
Le premier schéma envisagé, celui de son passage à la présidence de l’Assemblée nationale pour assurer la transition et préparer les nouvelles élections auxquelles il aurait été candidat, s’avéra plus compliqué que prévu. Il nécessite du reste une certaine gymnastique : être président de la République intérimaire et se porter candidat à la présidence de la république.
On le sait, des conseillers juridiques français qui portent le sceau de l’infamie (condamnation judiciaire en France pour détournement de fonds), veillent au grain. [2]
Deux projets sont en cours d’élaboration : le premier viserait à créer un poste de vice-président qui exercerait la suite du mandat présidentiel en cas de vacance de la Présidence de la République. Le deuxième projet ferait du premier ministre le continuateur du mandat présidentiel en cas de vacance du pouvoir présidentiel. Ces deux cas de figure devraient aboutir à la nomination de Faure Gnassingbé au poste de vice-président ou de premier ministre.
Gnassingbé Eyadéma se sent conforté par cette initiative, instaurer une monarchie républicaine, car bien d’autres dirigeants ou dictateurs l’ont tenté et réalisé (Moubarak en Egypte, Kaddhafi en Lybie, Kim IL Sung en Corée, L’ azerbaïdjanais Haïdar Aliev,etc).
Pourquoi s’agite-t’on ainsi du côté de Lomé II ? la question de la succession du dictateur est d’actualité. En effet, Gnassingbé Eyadéma est bel et bien malade. Même si un scribe manifestement gagé, sis 56 rue d’Auteuil, s’efforce de nous assurer que le bougre est bien portant, nous affirmons de nouveau que le dictateur souffre de pathologie beaucoup plus sérieuse qu’on ne veut nous le faire croire. ll n’a plus l’assurance et la morgue qu’il affichait, tant il se croyait immortel.
En tout cas, ces turpitudes qui s’annoncent, mettent les Togolais au défi de s’affranchir de la servitude...
La rédaction ufctogo.com

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