Déflation

UEMOA : les prix ont baissé sauf au Burkina, en Côte d’Ivoire et au Togo

par Altervision (Côte d’Ivoire) , le 7 avril 2003, publié sur ufctogo.com

L’indice harmonisé des prix à la consommation du mois de Janvier 2003, qui vient d’être publié par la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine indique que le niveau général des prix a baissé en Janvier 2003, dans tous les pays, sauf au Burkina, en Côte d’Ivoire et au Togo ; par rapport au mois de Décembre 2002, le taux d’inflation mensuel s’est établi à ,0,2% ; en glissement annuel, l’inflation a progressé de 2,4%.

 

Baisse des prix : Au Mali ; les prix se sont établis à ,1,9% par rapport au mois de décembre 2002. Cette baisse résulte des diminutions du niveau des prix du type de consommation « Produits alimentaires, boissons et tabac  » de 3,5%, du type de consommation « Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles  » de 2,3% et du type de consommation « Hôtels, cafés restaurants  » de 4,5%.

Pour Janvier 2003, c’est la disponibilité des légumes frais qui a fait chuter le niveau des prix ; ce poste de consommation ayant enregistré une baisse de 19,9%. Il convient de signaler cependant que le niveau des prix des cigarettes importées et locales ont progressé de 5,1% et de 0,1% respectivement, probablement, en raison de la crise ivoirienne.

Au Bénin, la baisse des prix (-1,7%) est dûe à une diminution des prix des types de consommation « Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles  » et « Transports  ». La baisse de 1,4% du niveau des prix du type de consommation « Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles  », est imputable aux « Produits pour l’entretien et les réparations courantes  » (1,4%) et aux « Combustibles divers  » (2,5%).

Quant au type de consommation « Transport  », la baisse du niveau des prix des carburants et lubrifiants de 1,3% s’explique par le repli observé pour ce type de consommation. Le type de consommation « Produits alimentaires, boissons et tabac  » enregistre cependant une hausse de 0,3%, en rapport avec le relèvement des prix des légumes (3,5%) et des poissons (0,5%).

Au Niger, le niveau général des prix accuse un recul de -0,8% en Janvier 2003. Ce repli s’explique par la diminution du niveau des prix des types de consommation, dont les poids sont déterminants dans le panier de la ménagère. Les baisses suivantes ont été enregistré : Produits alimentaires, boissons, tabac  » (1,9%), « Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles  » (1,4%) et Transports (0,9%). L’importante production des cultures de contre , saison, et la révision à la baisse des prix des hydrocarbures ont permis ces baisses. Ainsi, les prix des légumes frais ont diminué de 22,8% ; l’essence ordinaire de 2,3% ; l’essence super de 2,0% et le mélange de 1,8%.

Mais il y a eu hausses des prix des biens et services : fournitures scolaires (29,3%) ; cassettes vierges (15,7%) radios portatifs (12,6%) ; médicaments traditionnels (5,2%) ; médicaments modernes (3,3%) . Sont venus s’ajouter à ce renchérissement, la hausse des prix des services d’hébergement de 35,8%, favorisant ainsi un relèvement des prix des « Hôtels, cafés et restaurants  » de 1,1%.

Au Sénégal, le taux d’inflation mensuel s’est établi à ,0,6% en Janvier 2003, contre 0,1% en Décembre 2002. Ce recul des prix est le fait de la détente des prix rendue possible, grâce à un meilleur approvisionnement du marché en biens de consommation courante, tels que les « Produits alimentaires, l’habillement et les services de logement, d’eau, d’électricité et de gaz  ». Ainsi, les prix des « poissons et autres produits frais de la pêche  », « les fruits  » et les « sels, épices, sauces et autres aliments  » ont diminué, respectivement, 2,8%, 4,5% et de 8,6%.

Au niveau des articles d’habillement, la tenue des hommes baisse de 8,3% et les vêtements femmes de 3,4%. Les niveaux des prix « Loisirs, spectacles et culture  » et « Enseignement  », après avoir stagné en Décembre 2002, ont reculé en Janvier 2003 de 1,6% pour chacun.

Alors que le niveau des prix des produits locaux reste le même, celui des produits importés chute de 1,7%. Concernant les biens d’origine primaire, le recul des prix est de 3,7%.

En Guinée Bissau, l’inflation s’est stabilisée à ,0,4% en Janvier 2003.

Cette baisse est dûe à celle des prix des « Produits alimentaires, boissons et tabac  » de 0,9% et « Ameublements, équipements ménagers et entretien courant  » de 0,6% ont favorisé ces baisses, celle de 5,4% des prix des poissons, la période étant favorable au retour des espèces halieutiques dans les eaux tropicales ; l’abondance des légumes frais a permis d’enregistrer une baisse de 5,9%.

Cette baisse de l’inflation aurait été plus importante, si les prix des viandes et fruits n’avaient pas augmenté de 4,8% et 5,8%.

Hausses des prix : Au Burkina Faso, le taux d’inflation mensuel qui s’est établi à 0,3% s’explique par l’augmentation des prix des « Articles d’habillement et articles chaussants  » de 10,6% et des dépenses de « santé  » de 5,6%,dont le relèvement des prix des médicaments modernes.

La hausse des prix des produits importés est de 2,9% contre une baisse de 0,5% pour les produits provenant de la zone UEMOA. Le niveau des prix des produits frais et de ceux des énergies ont baissé respectivement de 1,6% et de 1,5%. L’inflation hors énergies et produits frais s’est établie à 1,1%.

En Côte d’Ivoire, le taux d’inflation mensuel a atteint 0,3% contre 1,1% en Décembre 2002. Le type de consommation « Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles  » en progressant de 3,1% serait à l’origine de cette tension du niveau général des prix. L’insuffisance de l’approvisionnement d’Abidjan en charbon de bois, compte tenu de la guerre civile, pourrait expliquer la forte augmentation de ce type de consommation. Ainsi, le sous , groupe « autres combustibles  » a vu de ses prix progresser de 16,8%. Les prix des « Produits alimentaires, boissons et tabac  » a augmenté de 0,3%. Cette hausse est imputable aux prix des légumes frais (16,7%) et des fruits (4,7%).

Toutefois, la baisse du prix de la viande de 8,0% atténue la hausse des prix de ce type de consommation. Les postes de « Santé  » et « Hôtels, cafés, restaurants  » enregistrent des baisses de prix de 0,3% et de 1,4% respectivement. Pour le premier, la diminution est dûe à la baisse des prix des médicaments traditionnels de 17,4%. Quant au second type, la diminution est imputable aux restaurants et débits de boissons qui enregistrent des baisses de 1,4%.

Au Togo, le taux d’inflation mensuel s’est établi à 0,1% contre 0,8% en Décembre 2002. Cette hausse est imputable aux types de consommation « Produits alimentaires, boissons et tabac  » et « Hôtels, café, restaurants  ». Pour ces deux types de consommation, dont le poids dans le panier de la ménagère représente près de 49 %, les niveaux de prix ont progressé respectivement de 2,0% et de 0,9%. La hausse du niveau des prix des produits alimentaires hors boissons et tabac de 2,3% est le fait de la hausse des prix des « Légumes autres que pommes de terre et tubercules  », de 10,8%. Le type de consommation « Autres biens et services  » en enregistrant un taux de ,5,5% a atténué par ce biais, le relèvement du niveau général des prix au cours du mois de Janvier.

Le taux d’inflation annuel moyen, calculé sur la base des douze derniers mois, s’est établi à 2,8%. Par rapport à la norme communautaire de 3,0%, hormis la Guinée Bissau qui ne dispose pas encore d’une longue série des indices des prix et le Mali, tous les autres pays de l’UEMOA ont un taux conforme à cette norme communautaire.

Altervision (Côte d’Ivoire)

 

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