Conférence de presse

Un processus est marqué par de graves irrégularités, obstructions, abus de pouvoir, voies de fait

par UFC , le 28 mai 2003, publié sur ufctogo.com

 

PARTI DES FORCES DU CHANGEMENT (PFC)
B.P. : 62168 Tél/Fax : 220 36 73 Lomé

Lomé le 28 mai 2003

Mesdames, Messieurs les journalistes,

A quelques jours du scrutin présidentiel du 1er juin 2003, au P.F.C/U.F.C,il a été jugé nécessaire de vous entretenir sur le processus en cours.

Le processus est marqué par de graves incohérences, irrégularités, obstructions, abus de pouvoir, voies de fait, etc.., qui nous interpellent sérieusement.

1-Refus du Ministre de l’Intérieur de mettre les listes électorales à la disposition des Partis de l’opposition

Une disposition de l’article n° 76 du code électoral précise que :« les partis politiques légalement constitués ont un droit d’accès au fichier électoral ». Se fondant sur cette disposition, depuis plus de trois semaines, les partis de l’opposition en compétition, dont le P.F.C/U.F.C ont introduit une demande en vue d’obtenir une copie de la liste électorale par bureau de vote sur l’ensemble du territoire.

Après beaucoup de tergiversations, le Ministère de l’Intérieur,organisateur des élections, répond en envoyant des chiffres par circonscriptions électorales,ce qui évidemment ne correspond pas à la demande des partis et ne permet pas de s’assurer que la révision a été exécuté avec équité.

Des candidats se sont concertés et ont réitéré leur demande en la motivant. Nous tenons à votre disposition une copie de la nouvelle demande.

A ce jour, aucune réponse ne nous est parvenue du Ministère.

Nous espérons que ce n’est pas le jour du scrutin que nous allons découvrir le nombre d’inscrits par bureau de vote, avec les noms des inscrits.

2. Discrimination dans la distribution des cartes d’électeur

D’abord la durée de la distribution des cartes d’électeur a été trop courte, ce qui fait que plusieurs milliers d’électeurs n’ont pas eu le temps d’aller retirer leur carte.

Mais plus grave, plusieurs centaines d’électeurs qui ont fait le déplacement ont bien trouvé leurs noms sur les listes, mais n’ont pas trouvé leurs cartes. D’autres qui ont eu leurs cartes d’électeurs pour les législatives de la honte d’octobre 2002, n’ont plus leurs noms sur les nouvelles listes.

Il s’agit là d’anomalies graves qui ne s’expliquent que par une volonté de discrimination à l’endroit des électeurs.

3. Discrimination dans le reportage par les Médias de l’Etat, des manifestations des candidats de l’opposition par rapport au candidat du R.P.T.

Tout le monde constate la gestion extrêmement discriminatoire des manifestations des candidats de l’opposition par rapport au candidat EYADEMA du R.P.T.
La TVT excelle particulièrement dans ce domaine en consacrant une à deux heures de temps au candidat EYADEMA, alors que chacun des candidats de l’opposition reçoit à peine les dix minutes prévues.
Pire, piétinant les attributions de la HAAC, les Médias d’Etat se permettent également d’opérer d’importantes censures sur les messages et allocutions des candidats.

C’est le cas notamment des deuxième et troisième messages du candidat Bob AKITANI du P.F.C.. Ce qui a fait l’objet d’un premier de point de presse.

4. Harcèlement, Intimidations, voies de fait

Les réunions et manifestations publiques du candidat Bob AKITANI connaissent à l’évidence une grande ferveur et une très importante affluence.
A Tsévié, à Kpalimé, à Atakpamé, à Vogan, à Aného, à Tabligbo, les populations sortent très massivement et débordent largement les limites des stades ou autres emplacements devant accueillir lesdites manifestations.

Et c’est l’occasion que choisissent les Préfets pour exercer des intimidations et autres voies de fait sur les militantes et militants. A Tséviè, sous prétexte d’obstruction des routes ou de destruction de pépinières, le Préfet a fait bastonner plusieurs militants, causant des blessés graves.

Il en est de même à Blitta, où le Préfet a dû se déplacer lui -même pour aller perturber le meeting du P.F.C./U.F.C. et frapper à la figure un militant.

Quand ce ne sont pas les Préfets, ce sont des activistes du RPTqui envahissent les lieux retenus depuis plusieurs jours pour les réunions et manifestations du P.F.C/U.F.C. Cela s’est passé ainsi le 26 mai 2003 à Blitta. Cela vient de se passer hier 27 mai 2003 à Badou, où on a relevé plusieurs blessés.

A Atakpamé, ce sont des activistes du RPT qui ont voulu empêcher les populations de Agbonou et de Datcha de se rendre à Atakpamé pour prendre part au meeting du candidat Bob AKITANI. Cette obstruction a donné lieu à des échauffourées qui ont occasionné des blessés.

Contrairement aux premiers jours, à Lomé ( Place Fréau et Agbalépédo), à Vogan et Tagligbo, les meetings se déroulent à présent dans une atmosphère souvent très tendue.

Comme cela ne suffisait pas, l’ordre semble avoir été donné de s’en prendre aux motocyclistes arborant des T shirt aux effigies du candidat Bob AKITANI et du Président National de l’U.F.C., Gilchrist OLYMPIO

Nous déclarons qu’aucune loi, qu’aucune règle démocratique n’interdit à un candidat, à un poste électif de se positionner avec un personnage de son choix. C’est pourquoi, nous élevons la plus vive protestation contre la mise en fourrière de dizaine de motos, empêchant leurs conducteurs de vaquer à leurs activités afin de gagner leur vie.

C’est également pourquoi nous nous élevons contre les arrestations de plusieurs de nos militants, même si c’est pour quelques heures. A Blitta, à Badou, à Tsévié, à Afagnan, à Aného, à Lomé, plusieurs de nos militants ont été interpellés,
gardés à vue et relâchés au bout de deux à quarante huit heures.

Par ailleurs nous sommes très inquiets sur le sort de notre Secrétaire Fédéral de la Préfecture de Blitta, disparu de son domicile, suite à l’invasion dudit domicile par des activistes du RPT

5. Combien de bureaux de vote ?

En l’absence de liste électorale par Bureau de vote dûment disponible, non seulement pour consultation, mais aussi pour examen et contrôle par les partis politiques, il est également impossible de connaître avec exactitude le nombre de bureaux de vote pour le prochain scrutin.

La liste générale des bureaux de vote publiée dans le numéro spécial du Quotidien TOGO-PRESSE du 19 mai 2003, donne 5191 bureaux. Mais des relevés de terrain donnerait 5250 bureaux ! Quelle chiffre est le bon ?

6. L’engagement et la mobilisation pour ce scrutin indiquent la détermination du peuple togolais

Devant toutes les entraves, toutes les obstructions et autres, le peuple togolais ne faiblit pas dans sa détermination de mettre fin au système pervers et anachronique du RPT.
Un des signes tangibles de la volonté des populations d’exercer leur droit de vote ces derniers jours, ce sont des centaines, voire des milliers d’électeurs qui prennent d’assaut les bureaux des préfectures et des mairies afin d’entrer en possession de leurs cartes d’électeurs.

Le P.F.C./ U.F.C. saluent ces actes de bravoure de nos mères et sœurs, pères et frères, décidés à en découdre avec la dictature.

Pour nous au P.F.C. / U.F,C., la seule leçon qui découle de tout ce qui précède, c’est que le pouvoir RPT se trompe en cherchant à organiser une fois encore une mascarade d’élection et un nouveau hold up électoral.

Le peuple déterminé ne le laissera pas faire.

Merci Mesdames, Merci Messieurs

Pour le candidat du P.F.C./U.F.C.
Le Directeur de campagne
Jean- Pierre FABRE

Annexe : Copie de la liste signée de quatre candidats réclamant la liste électorale par bureau de vote

 

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