Côte d’Ivoire

Un proche de Faure et un ex-officier de l’Onuci ravitaillent les rebelles en armes.

par Le Courrier d’Abidjan , le 22 décembre 2005, publié sur ufctogo.com

Ces armes, toujours selon nos sources, sont venues du nord du Togo, dans la localité de Kpewa Nioukpourma - en passant bien évidemment par le Burkina Faso - et ont été convoyées jusqu’en Côte d’Ivoire par un ancien officier de l’Opération des nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), le Capitaine Azaba.

 

Un déchargement de matériels de guerre s’est effectué récemment dans la région de Vavoua et Séguéla, en zone rebelle. La particularité des principaux convoyeurs de ces armes est la preuve du jeu trouble auquel s’adonne la communauté internationale. Preuve également que la rébellion viole l’embargo qui vient d’être prolongé.

Au fur à mesure que le démarrage effectif du processus de désarmement traîne, les rebelles pour leur part ne s’empêchent pas de non seulement accroître la sécession du pays mais surtout de renforcer leur dispositif militaire. Selon nos sources au cœur de la rébellion, les rebelles viennent de se doter d’importants matériels de guerre. Ces armes, toujours selon nos sources, sont venues du nord du Togo, dans la localité de Kpewa Nioukpourma - en passant bien évidemment par le Burkina Faso - et ont été convoyées jusqu’en Côte d’Ivoire par un ancien officier de l’Opération des nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), le Capitaine Azaba.

C’est à bord d’un container numéro 062350 DURUS 4861 de la société Delmas que le matériel a été débarqué dans la région de Séguéla et de Vavoua, le fief du chef de guerre Koné Zacharia. Le camion immatriculé RT 4528 AB transportait effectivement plusieurs pièces au nombre desquelles de l’artillerie, des caisses d’obus, des canons avec recul et des mortiers 120 mm. L’ex-officier de la représentation des Nations unies à Abidjan, selon nos sources, est arrivé en zone rebelle avec une forte colonie de chiens de guerre qui séjournent depuis lors dans la zone.

Nos informations font état de ce que la semaine dernière également les rebelles ont reçu la visite d’une personnalité très proche du président togolais Faure Gnassingbé Eyadema du nom de Arouna Hani. En réalité, il s’agit de l’un de ses conseillers occultes qui depuis toujours servait en tant que féticheur auprès de Gnassingbé Eyadema père. Arouna Hani a conduit une colonne de véhicules adaptés pour les affrontements militaires, à savoir des Nissan Patrol et des 4x4. L’un des véhicules était immatriculé 36 FAT 36, à l’enseigne des forces armées togolaises, ainsi que deux autres véhicules, l’un de couleur blanche immatriculé RTG 9531 et un autre camion de couleur bleue immatriculé RTG 10813.

En tout cas, avec ces opérations susmentionnées, le leader de la rébellion qui a toujours revendiqué que le Togo comptait parmi ses pays alliés - surtout depuis l’accession au pouvoir de Faure Gnassingbé -, ne laisse plus aucun doute même aux plus sceptiques qui espéraient que le Togo allait toujours faire le jeu du pouvoir ivoirien. Il convient également de faire remarquer que la communauté internationale est un poison au règlement du conflit ivoirien. Sinon comment comprendre par exemple qu’un officier onusien qui a servi dans le cadre du maintien de la paix devienne marchand d’armes et de mercenaires au terme de sa mission dans le pays où il exerçait. Selon un haut responsable de l’armée ivoirienne, il est vraiment regrettable qu’aujourd’hui le débat se limite à la formation du gouvernement plutôt qu’au désarmement ; car plus le temps passe plus la situation militaire sur le terrain se complique. Le Conseil de sécurité doit ainsi prendre acte de l’embargo qui vient d’être violé par la rébellion alors même qu’il vient d’être prorogé d’un an.

Benjamin Silué

 

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