Ablodé ou l’âme de l’UFC historique et authentique
par Ablodé Viwo , le 30 octobre 2010, publié sur ufctogo.comABLODE VIWO est le nom d’un groupe de réflexion et d’action, constitué « d’intellectuels engagés » togolais et de « gardiens du temple de l’UFC historique et authentique ». Ces derniers ont décidé de s’impliquer dans le débat politique togolais et de faire oeuvre de pédagogie et de clarification, tant sur les stratégies politiques pour une alternance et une démocratisation véritable sans exclusion, sur la ligne politique de l’UFC et ses propositions pour un développement économique, social et culturel du TOGO.
En ce cinquantenaire de la naissance du TOGO modèle et moderne, qui comme nous le rappelle notre hymne national a pour vocation de devenir « l’or de l’humanité », et que nous devons tant à Sylvanus OLYMPIO ainsi qu’à tous les militants de l’indépendance du TOGO qu’il a su mobiliser dans une « lutte démocratique pacifique exemplaire » jusqu’à la victoire électorale éclatante du 27 avril 1958, ce qu’il convient le plus de célébrer, c’est « le souffle qui a animé cette lutte victorieuse » comme l’âme qui a animé le corps d’un héros légendaire. C’est ce souffle, cette âme, cet esprit de la « lutte démocratique pacifique exemplaire » pour l’indépendance du TOGO que désigne depuis le temps héroïque de cette lutte le mot « idiomatique » éwé ABLODE.
Selon l’historien togolais, un témoin privilégié de l’histoire de l’indépendance togolaise et l’auteur du livre « la palpitante quête de l’ABLODE », Monsieur Godwin Tété, ce terme qui est devenu « le mot d’ordre et le symbole du mouvement de l’indépendance togolaise », signifiait dans la tradition éwé à la fois « liberté, indépendance, souveraineté, dignité », comme en témoigne « la chansonnette populaire au temps de la marche du Togo à l’indépendance » citée par Godwin Tété dans son livre mentionnée (page 13) et que l’on peut traduire : « Etre maître chez soi, même en étant dans l’indigence, vaut mieux que le sort d’un esclave bien gras. Je ne suis pas riche, mais j’ai conquis mon ABLODE ».
Selon un témoin encore plus privilégié et plus autorisé de l’histoire de l’indépendance togolaise, un fils du « Père de l’indépendance togolaise », devenu « Père de la démocratie togolaise », incontestablement compte tenu de son « état de service » incomparable en faveur de la démocratie togolaise, Monsieur Gilchrist OLYMPIO, cité dans l’ouvrage mentionné de Godwin Tété (page 11) : « le mot d’ordre d’ABLODE, qui dès les premières heures de la lutte a motivé et mobilisé les combattants de la liberté, avait pour finalité : la démocratie, la justice et la paix. La démocratie, parce que nous voulons décider de notre propre destin d’hommes libres. La justice, parce que nous aspirons à une société de partage et de solidarité. La paix, parce que nous voulons créer une nation non-violente où tous les citoyens se sentiront en sécurité pour participer à l’œuvre de construction nationale… C’est cela l’ABLODE, l’héritage qui nous a été légué par les Pères fondateurs de la Nation togolaise et que nous voulons et devons perpétuer par notre combat contre nos tyrans et les adversaires de notre indépendance ».
C’est pour cela que nous affirmons que « ABLODE est l’âme même de l’UFC historique et authentique », cette Union des Forces de Changement incarnée par son fondateur Monsieur Gilchrist OLYMPIO, qui a besoin de tous ses membres, c’est-à-dire de toutes les fibres de sa chaire, pour « incarner cette âme d’ABLODE », pour « être animée par ABLODE » et pour insuffler l’esprit d’ABLODE à tout le peuple togolais en vue de la « victoire finale » de « la lutte démocratique pacifique » commencée pour « l’indépendance togolaise » et dont l’achèvement est « la démocratie togolaise », c’est-à-dire de la délivrance totale du « peuple martyr togolais » d’une souffrance politique, économique, sociale et morale de plus de quarante ans, comme nous y exhorte les paroles de notre hymne national : « Que viennent les tyrans ton cœur soupire vers la liberté ! Togo debout ! Luttons sans défaillance ! Vainquons ou mourrons, mais dans la dignité ! »
C’est pour cela que « le Manifeste de l’Union des Forces de Changement » proclame en faisant flotter le drapeau d’ABLODE :
« La vision de l’UFC pour notre pays est celle de tout un peuple debout pour réaliser le changement réel des institutions et des hommes sous le règne de l’Etat de droit et dans la tradition revivifiée d’ABLODE, c’est-à-dire :
Attachement aux idéaux de liberté, de démocratie, de justice, de solidarité, de paix et au respect des droits de l’homme, tels que pratiqués par les vrais Pères de notre indépendance ;
Bien-être pour tous par la garantie des droits universels fondamentaux soutenus par une économie à croissance forte et durable ;
Lois et institutions républicaines au service de tous, dans une société sans discrimination ni exclusion, garantissant une justice indépendante et le développement des chances dans la vie sociale ;
Ordre et discipline comme fondement de la responsabilité citoyenne, du respect du bien public, de la morale de notre société, de la lutte contre la discrimination, la corruption, la criminalité, l’impunité, et la sécurité individuelle et collective ;
Développement durable et partage dans le cadre d’une démocratie participative, de la bonne gouvernance et de stratégies fiables, en partenariat avec l’Etat, le marché et la société civile ;
Entente avec les pays voisins et ceux de la région en vue d’une coopération sincère pour la paix, la solidarité et l’intégration économique et sociale ».
« La tradition revivifiée d’ABLODE » dont il s’agit dans cette vision de l’UFC, c’est celle de « ABLODE authentique », ABLODE purifiée des excroissances de l’intolérance, du sectarisme, des violences verbales et physiques, allant jusqu’à la torture et au meurtre de ses adversaires politiques. La diabolisation de ceux avec qui on a des désaccords de stratégie politique pour le même objectif de prise du pouvoir, les procès inquisitoires qui leurs sont intentés, les excommunications publiques prononcées contre eux, leur livraison à la haine et à la vindicte publique, ces pratiques politiques qui ont animé les derniers mois de la vie politique togolaise, ne sont-elles pas des résurgences inquiétantes de ces excroissances historiques de « ABLODE mal compris » ?
« ABLODE authentique », c’est ABLODE respectueux de l’intégrité morale, du dévouement des « vrais serviteurs de l’Etat », de la liberté d’opinion et de la dignité humaine de l’adversaire politique, de la tolérance face à la diversité et l’adversité.
Cette « tradition revivifiée d’ABLODE » peut-elle être incarnée par « les nouveaux zélateurs et ouvriers de la dernière heure de la démocratie togolaise » ? Peut-elle être incarnée par les commanditaires de « lapidations et diabolisations publiques » ? Peut-elle être incarnée par ceux qui se drapent d’une « soudaine légitimité populaire », comme si la légitimité politique est une « génération spontanée » ne reposant pas sur « des états de services » en rapport ?
Nous estimons quant à nous que le Président National de l’UFC « historique et authentique » est dans la classe politique togolaise actuelle « le symbole par excellence » de cette tradition de « ABLODE authentique », ouverte et tolérante, compte tenu de la légitimité politique incomparable que lui confèrent aussi bien sa filiation avec le « Père de ABLODE historique » que ses propres « états de services » en faveur de « la démocratie togolaise ».
En effet, comme le précise le communiqué du Cabinet du Président National de l’UFC en date du 8 juin 2010 « sur l’illégalité et l’illégitimité de la prétendue exclusion provisoire du président fondateur de l’UFC » disponible sur le site UFCTOGO.COM (http://www.ufctogo.com/article2389) : « Cette légitimité est avant tout fondée sur ses propres « états de service » incomparables de combattant farouche, infatigable et incorruptible de la dictature...que ses moyens financiers propres, résultant de ses honnêtes activités industrielles exemplaires ont toujours mis à l’abri de « la compromission des compromis » pour des raisons alimentaires, contrairement à la plupart des acteurs politiques togolais et africains qui ne sont pas économiquement indépendants.
Combien d’ « ouvriers de la dernière heure » du chantier de la démocratie togolaise peuvent se prévaloir dans leurs « états de service » d’avoir été condamnés à mort par contumace et arrêtés à plusieurs reprises… ?
Combien de « nouveaux zélateurs de la démocratie togolaise » … ont versé une goûte de leur sang pour l’avènement de la démocratie sur « la terre de nos aïeux » déjà généreusement arrosée du sang du Président Fondateur de l’UFC, « le miraculé de Soudou » en 1992, le seul opposant encore en vie … qui ait versé si abondamment son sang au sens propre et figuré pour la lutte courageuse contre la barbarie. ?...
En plus de leurs « états de service », combien de leaders de la démocratie togolaise peuvent être « un trait d’union aussi bien au sens propre que figuré » entre la lutte de libération du Togo du joug de la colonisation et la lutte de libération du Togo …, en ce lendemain du cinquantenaire de l’indépendance togolaise ? »
Compte tenu de toutes les raisons évoquées, ne serait-ce pas un comble de l’imposture de la part du « champion de la légitimité populaire soudaine » et « fils d’un petit baron du Parti Togolais du Progrès », de denier au fils du Père de « ABLODE historique » le titre de « symbole de ABLODE authentique », pour prétendre s’en approprier ?
Quant à nous, membres du groupe ABLODE VIWO, convaincus plus que quiconque que « ABLODE authentique » est l’âme même de « l’UFC historique et authentique » et que son Président National en est « le symbole par excellence », éprouvons la fierté d’être pour de ce dernier des « ABLODE EZO POTOWO », afin de contribuer efficacement et passionnément à insuffler l’esprit de « ABLODE authentique », non seulement au sein de « l’UFC historique et authentique », mais aussi sur tout le peuple togolais, en vue de la « victoire finale » de « la lutte démocratique pacifique » commencée pour « l’indépendance togolaise » et dont l’achèvement est « la démocratie togolaise ».
ABLODE VIWO
Le 30 octobre 2010
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