Communiqué

Déclaration relative au gangstérisme d’Etat au Togo

, le 9 mars 2010, publié sur ufctogo.com

 

FRONT REPUBLICAIN POUR L’ALTERNANCE ET LE CHANGEMENT (FRAC)

UFC , SURSAUT- TOGO, ALLIANCE, PSR, ADDI

DECLARATION N°2

Le lundi 08 mars 2010, en réponse à la lettre que lui a adressée le Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC) pour l’informer de l’organisation d’une marche le mardi 09 mars 2010 à travers les rues de Lomé, le gouvernement fait savoir que les manifestations sont interdites les jours ouvrables, faisant référence à une lettre du Ministre de la Sécurité aux partis politiques en date du 07 février 2007.

Le FRAC répond qu’il maintient cette marche, estimant qu’une lettre d’un Ministre ne peut être assimilée à une loi de la République.

Le mardi 09 mars 2010, le lieu de rassemblement pour la marche, situé dans le quartier Bè, est pris d’assaut très tôt le matin par les éléments de la gendarmerie qui dispersent à coups de grenades lacrymogènes assourdissantes, les manifestants qui, pour se mettre à l’abri, se replient sur le siège de l’UFC. Plusieurs jeunes sont arrêtés et des journalistes ont vu le véhicule TG 8723 AF embarquer des jeunes.

Alors que se poursuivaient la répression et la traque des manifestants dans tout le quartier Bè, des éléments des forces de sécurité investissent le centre de traitement informatique des données électorales du FRAC, situé dans les locaux du CESAL à Tokoin Séminaire, embarquent les procès-verbaux ainsi que le matériel informatique et arrêtent les personnes qui s’y trouvent, essentiellement des cadres de l’UFC en train de compiler les résultats de l’élection présidentielle. Il s’agit de AKAKPO Solo, OHIN Eliot, JONDOH Patrick, KUEVI André, LAWSON Nathaniel et d’autres jeunes chargés de faire la saisie des documents. Ces personnes sont actuellement détenues à la gendarmerie.

Cette opération, qui constitue un acte de gangstérisme d’Etat, s’est déroulée en présence de Mgr Nicodème Barrigah-Bénissan, président de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation.

Dans le même temps, d’autres éléments de la gendarmerie attaquent le siège de l’UFC à coups de grenades lacrymogènes assourdissantes et de jets de produits corrosifs, faisant plusieurs blessés graves et des dégâts matériels importants.

Le FRAC dénonce et condamne énergiquement la répression aveugle qui s’abat sur les populations togolaises, en particulier le nettoyage sauvage opéré ce mardi 09 mars 2010 par la gendarmerie au siège de l’UFC et dans les environs où des militants aux mains nues sont arrosés de produits corrosifs, molestés, poursuivis par des véhicules de la gendarmerie et embarqués pour des destinations inconnues.

Le FRAC considère que l’acharnement du régime RPT à confisquer les données électorales et les procès-verbaux dont il dispose, constitue une preuve patente de la victoire du candidat Jean-Pierre FABRE.

Le FRAC demande aux populations togolaises, de redoubler de vigilance et de rester massivement mobilisées jusqu’à la victoire finale.

Fait à Lomé, le 09 mars 2010

Pour le FRAC,

Le Directeur de Campagne

Patrick LAWSON

Lire aussi la dépèche (+ photos) : Togo : le régime de Faure Gnassingbé attaque les sièges de l’UFC et du FRAC et dérobe les preuves matérielles des fraudes de l’élection présidentielle

 

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