Elections 2010

Pétition pour une Election Présidentielle libre, transparente, démocratique, et sans violence le 28 Février 2010 au Togo - Appel à l’aide du Peuple Togolais

par Diaspora Togolaise et Amis du Togo en Amérique du Nord , le 11 février 2010, publié sur ufctogo.com

 

A l’approche de l’élection présidentielle prévue pour le 28 Février 2010, les Togolais ou qu’ils se trouvent retiennent encore une fois leur souffle en se préparant pour une oppression de plus par la dictature militaire vieille de 43 ans. En effet, à quelques semaines de la date de l’élection, les signes annonciateurs de résultats contestables et de répression sanglante par l’armée et les milices du parti au pouvoir (le Rassemblement du Peuple Togolais – RPT-) se font déjà sentir. Comme par le passé, le pouvoir en place refuse de faire les concessions nécessaires avec l’opposition en vue de créer les conditions minimales d’une élection libre, transparente, et démocratique. Le peuple Togolais se demande si la communauté internationale à savoir, l’ONU, l’Union Européenne, l’Union Africaine, la CEDEAO, la France, les Etats-Unis d’Amérique, l’Allemagne va encore permettre que des massacres post - électoraux se produisent au Togo.
Sur le plan historique, le Togo a connu de 1967 à 1990 une dictature militaire sans partage avec le soutien du parti unique, le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT). En Octobre 1990, des insurrections populaires déclenchées contre le pouvoir militaire demandant la démocratisation de la vie politique et le respect des libertés individuelles s’étaient soldées par des massacres systématiques de manifestants par l’armée. Ces massacres ont résulté en d’énormes pertes en vies humaines et des exodes massifs de populations. Ces mouvements populaires ont cependant conduit à l’avènement en 1992 d’une constitution libre, populaire, et acceptée par tous. Cette constitution a malheureusement été unilatéralement modifiée par la dictature en place pour étouffer toutes velléités d’alternance politique. La lutte pour la démocratie du peuple Togolais, qui ne s’est jamais interrompue, s’est poursuivie dans un climat d’instabilité politique et d’érosion continue des conditions de vie des Togolais. En effet, les sanctions économiques imposées par les partenaires financiers du Togo en raison du déficit de démocratie et la concentration des ressources nationales entre les mains de la minorité au pouvoir ont relégué plus de 95% de la population en dessous du seuil de pauvreté. Contrairement aux prévisions, ces sanctions économiques n’ont pas amené la dictature à fléchir.

L’absence de démocratie favorise l’emprise continue du parti au pouvoir sur la vie politique et sociale du pays avec une paupérisation indescriptible des Togolais, un enrichissement sans précédent de la minorité aux commandes, une absence de protection des droits humains, et l’absence tout court de développement.

Le monopole des institutions de l’Etat par le RPT continue de garantir à ce parti la victoire frauduleuse à toutes les élections présidentielles et législatives organisées au Togo.
Les techniques de fraudes utilisées par le pouvoir sont restées constantes et s’articulent autour des principes suivants :

- Violence, intimidation, et corruption
- Musellement de la presse privée
- Attaque et destruction des quartiers généraux de l’opposition par des éléments de l’armée
- Appropriation des médias d’état (presse, radio, télévision) à des fins électoralistes personnelles
- Inscription sur les listes électorales d’électeurs fictifs et radiation de nombreux électeurs dans les zones favorables à l’opposition
- Coupures intempestives d’électricité dans les bureaux de vote
- Coupures de liaisons de communication téléphonique
- Bourrages systématiques des urnes
- Intimidation et chasse aux représentants de l’opposition dans les bureaux de vote
- Destruction des bulletins de vote de l’opposition
- Vol d’urnes dans les zones acquises à l’opposition
- Perturbation de la centralisation adéquate des résultats des CELI’s à la CENI
- Interdiction de publication en temps réel des résultats partiels par bureau de vote, par CELI, et par région
- Falsification par la CENI des résultats finaux
- Toute tentative de résistance populaire pendant et après les élections est mâtée dans le sang au mépris de tout respect des droits de l’homme.

Malgré les nombreux engagements pris par le pouvoir en place dans le cadre de divers accords, le RPT a systématiquement refusé d’opérer les réformes constitutionnelles et institutionnelles convenues pour garantir des conditions minimales d’organisation d’élections libres, démocratiques, et transparentes au Togo. En réalité, le parti au pouvoir (RPT) a toujours abusé de la confiance de la communauté internationale en adhérant à des accords ou en prenant des engagements qu’il sait ne jamais vouloir respecter. Usant d’hypocrisie, de manipulation, et de force, le pouvoir RPT a toujours fini par faire amende honorable dans le concert des nations. Si rien n’est fait cette année et maintenant, la victoire certaine de l’opposition à la prochaine élection présidentielle sera confisquée comme par le passé et la révolte du peuple souverain sera encore une fois étouffée dans la violence et dans le sang. Ainsi, passif sinon coupable, le Monde Libre tout entier observera comme ce fut le cas après les élections précédentes le massacre d’un peuple laborieux, innocent, et sans défense suivi du musellement par la dictature militaire.

Afin d’épargner au peuple Togolais des violences semblables à celles occasionnées par les fraudes électorales entourant les élections précédentes et en particulier celle de 2005 (plus de 500 morts dénombrés par la Commission d’Enquête Spécialisée de l’ONU), de garantir une élection libre, démocratique, et transparente suivie du respect des résultats électoraux, et de permettre au peuple souverain d’espérer des conditions de vie meilleures, nous, peuple et amis du Togo en général et la diaspora Togolaise de part le monde en particulier demandons :

Au Gouvernement Togolais et au RPT

- 1.de respecter scrupuleusement les accords de Ouagadougou en évitant de faire invalider sans aucun fondement les dossiers des candidats de l’opposition à des fins d’exclusion de la course au fauteuil présidentiel
- 2.de faire reprendre la révision des listes électorales sur toute l’étendue du territoire afin de garantir un fichier électoral fiable
- 3.d’initier des bulletins de vote authentifiés
- 4.de définir une procédure acceptable de proclamation des résultats tel le décompte des bulletins et publication des résultats par bureau de vote ou tout au moins par les CELI’s
- 5.de permettre la diffusion par les médias des résultats affichés dans les bureaux de vote
- 6.de s’engager solennellement à se plier au verdict des urnes pour permettre une alternance paisible et sans violences
- 7.de s’abstenir de museler les médias privés et d’intimider les mouvements favorables à l’opposition
- 8.de s’abstenir après les opérations électorales de couper les communications téléphoniques et le courant électrique pour frauder en toute quiétude
- 9.de s’abstenir de bourrer ou de voler des urnes ou encore de commettre en toute impunité d’autres actes visant à frauder les élections et empêcher le peuple souverain de se prononcer en toute liberté
- 10.d’exiger une neutralité totale de l’armée et d’éviter de déferler des corps de sécurité aux ordres aux trousses des paisibles populations se soulevant pour légitimement revendiquer leur victoire
- 11.d’avoir le courage de remettre effectivement le pouvoir au vainqueur.

A la Communauté Internationale et aux Partenaires Financiers du Togo en particulier à la France, l’Allemagne, les Etats-Unis d’Amérique, l’ONU et tous ses Organes, l’Union Européenne, la CEDEAO, et l’Union Africaine.

- 1. d’accompagner dès maintenant le peuple Togolais dans sa recherche légitime de liberté qui n’a que trop durer en exigeant du Gouvernement Togolais des conditions minimales d’organisation d’élection libre, transparente, démocratique, et de proclamation de résultats dans la paix

- 2. de prévoir en dehors de la force d’observation le déploiement rapide d’une force d’interposition en vue de protéger la population civile

- 3. d’exiger tout simplement du Gouvernement Togolais et du RPT de se plier au verdict des urnes et de permettre l’alternance souhaitée par le peuple souverain

- 4. En cas de nouveaux massacres, d’identifier, d’arrêter, et de traduire les auteurs devant le Tribunal Pénal International

Ampliations :

- 1. Son Excellence BAN Ki-Moon, Secrétaire Général de l’ONU, New York, USA.
- 2. Son Excellence Barack OBAMA, Président des Etats-Unis d’Amérique, Washington DC, USA.
- 3. Son Excellence Nicholas Sarkozi, Président de la République Française
- 4. Son Excellence Madame Hillary Rodham Clinton, Secrétaire d’Etat de Etats-Unis d’Amérique, Washington DC, USA
- 5. Son Excellence Herman Van Rompuy, Président du Conseil de l’Union Européenne
- 6. Son Excellence Ibn Chambas, Secrétaire Général de la CEDEAO
- 7. Son Excellence Madame Patricia McMahon HAWKINS, Ambassadrice des Etats Unis d’Amérique au Togo, Lomé.
- 8. Son Excellence Madame Angela MERKEL, Chancelière Fédérale de la République Fédérale d’Allemagne, Berlin.
- 9. Son Excellence Alexander BECKMANN, Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Togo, Lomé.
- 10. Son Excellence Hans-Rudolf MERZ, Président de la Confédération Suisse, Berne.
- 11. Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORÉ, Président du Faso, Ouagadougou.

Diaspora Togolaise et Amis du Togo en Amérique du Nord
Placide Dasilva, Président, CA, USA
Hippolyte Lawson, Secrétaire, IL, USA
Gabe Atsu, OK, USA, Advisor
Eric Ashina , IL, USA, Advisor
Kpakpo Akué, NY, USA, Advisor

 

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